Dans le district londonien de Wandsworth, aux confins du quartier de Battersea, un secteur périurbain essentiellement industriel et commercial, un avion militaire vient de se crasher, dans la vaste zone d'un entrepôt de stockage, occasionnant une panne générale d'électricité qui va provoquer l'enfermement de principaux protagonistes dans un angoissant et mortel huis clos. Surtout que l'incompréhensible catastrophe aérienne semble avoir libéré de la cargaison éventrée, une mystérieuse entité, d'une force et d'une violence insoupçonnées. Se retrouvent coincés dans l'immense hangar fortement sécurisé, un gardien en fin de vacation, un réparateur des circuits électriques, une jeune fille prénommée Shelley, accompagnée de sa copine Nikki, de passage pour faire le tri des affaires stockées dans un des centaines de boxes disponibles en location, après sa rupture avec son petit copain Charlie qui vient de débarquer dans l'enceinte du bâtiment, flanqué de son inséparable ami de toujours, le flegmatique Mark. Outre l'évidente exaspération induite par ces ultimes retrouvailles du couple en discorde permanente et la pénible claustration déclenchée par une altération d'une partie des circuits électriques, les vrais problèmes viendront de la monstrueuse créature tentaculaire et mandibulaire dont la spécialité est de prendre un malin plaisir à éventrer ceux qu'il croise ou bien de leur extirper le coeur d'un radical coup de griffe acérée...

>>> Au crédit de cette production britannique, entièrement sous la coupe de son acteur principal, Noel Clarke, scénariste et producteur itou, une évidente capacité de générer l'angoisse et la tension, en exploitant au maximum les éléments inhérents aux codes du huis clos et de l'obscurité. Beaucoup plus discutable et finalement d'une nette incongruité scénaristique, la destruction de l'horrible bestiole à coups de pétards et de fusées d'artifice ainsi qu'un final stupide et lourdingue en direction d'une invasion alien.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)