Olga Surin vient de confier à son époux Andrei qu'il n'est pas le père du bébé qu'elle tient dans ses bras et lui demande pardon. On retrouve l'homme, en face d'une employée, faisant l'obligatoire déclaration de naissance de l'enfant, dans la mairie de son district résidentiel. A son retour, il insiste auprès d'elle pour connaître l'identité du vrai père. On retrouve plus tard la jeune femme rendant visite au véritable géniteur qui s'avère être un collègue de son mari, tous les deux travaillant dans une unité de sapeurs-pompiers. Une séquence montre Andrei sur son lieu de travail en pleine rixe avec son rival, convoqué chez son supérieur hiérarchique qui le réprimande pour un sérieux manque de motivation dans son travail. Parallèlement, dans l'appartement mitoyen du couple en friction, un petit enfant vient de mourir et une douloureuse veillée nocturne se prépare, entre voisins et membres de la famille endeuillée. Un tragique événement (l'embrasement accidentel de l'ensemble de l'immeuble) sera finalement l'élément catalyseur de la lancinante dramaturgie, un incendie durant lequel Andrei retournera dans les flammes, sauver l'enfant qui avait chuté des bras de sa mère, lors d'une incertaine et tragique fuite dans les escaliers...

>>> Malgré des conditions déplorables de visionnement (une copie dvd mal formatée projetée sur grand écran), malgré une oeuvre parcellaire et tronquée (seulement cinq bobines sur les sept originales, 49 minutes au lieu des 70 initiales), malgré un message hyperbolique et pesant (l'homme soviétique dépasse les réactions petites-bourgeoises de la paternité, de la jalousie et de la possessivité), une oeuvre magnifique, d'une éblouissante modernité visuelle, à l'incroyable finesse dans l'écriture et le montage cinématographiques, qui confère à l'ensemble l'indéniable statut de chef-d'oeuvre...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)