LE MIROIR AUX ALOUETTES - 1965

Titre VF LE MIROIR AUX ALOUETTES
Titre VO Obchod na korze
Autres titres VF LA BOUTIQUE SUR LA GRAND-RUE
Année de réalisation 1965
Nationalité Tchécoslovaquie
Durée 2h08
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 12/05/1966
Thème(s)
Pêche et pêcheurs (Autres pays)
Billard (tous pays confondus)
Coiffeurs et barbiers (tous pays confondus)
Juifs (Cinéma tchèque)
Rêves et cauchemars (Cinéma tchèque)
Suicide (Cinéma tchèque)
Cinéma tchèque (ORIGINE)
Deuxième Guerre Mondiale (Cinéma des pays de l'Est)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma tchèque)
Jeux (marelle) (tous pays confondus)
Oscar du Meilleur Film en Langue Etrangère
Chiens (Cinéma tchèque)
Réalisateur(s)
KADAR Jan KLOS Elmar
Chef(s) Opérateur(s)
NOVOTNY Vladimir
Musique
LISKA Zdenek
Renseignements complémentaires
Scénario : Jan Kadar,
Elmar Kros et Ladislav Grosman .....
d'après le roman éponyme de ce dernier
Assistant-réalisateur : Juraj Herz
Distribution DVD : Malavida

Il comprend en bonus :

- Une analyse par Romain Le Vern et Anne-Laure Brénéol (18 minutes)

- Un livret (28 pages) contenant le recueil des textes de Romain Le Vern écrits sur les quatre autres films tchèques réédités en DVDs :


- "Trains étroitement surveillés" de Jiri Menzel

- "L'as de pique" de Milos Forman

- "Les petites marguerites" de Véra Chytilova

- "Mon cher petit village" de Jiri Menzel


Nota :

- Mention du Jury; Cannes 1965

- Oscar du Meilleur Film en langue étrangère 1966

- Meilleur Film Etranger, Kansas City Film Critics Circle Awards 1967

- Primé au Festival de Pilsen 1968

- Meilleur Fim Etranger, New York Film Critics Circle Awards 1966
Acteurs
KRONER Jozef
KAMINSKA Ida
ZVARIK Frantisek
SLIVKOVA Hana
ZVARIKOVA Helena
HOLLY Martin
GREGOR Martin
MATEJKA Adam
SENAJ Eugen
LADIZINSKY Mikulas
PAPP Frantisek
MISUROVA Gita
GROSSOVA Luise
KRAMAR Alojz
VADAS Tibor
Résumé
                                                                      Il est souvent plus tard que l'on pense...

Nous sommes en 1942, dans un petit village champêtre de Slovaquie, certainement un dimanche. Un énergique orchestre de cuivres s'époumone sur une entraînante musique slave. Le planant vol des cigognes égaille l'air allègrement printanier. Un peintre accroche gaiement, d'un coup de pinceau habile la vieille église sur son tableau, la population locale déambule, de long en large, sur l'avenue principale. Tout respire le calme et l'harmonie des belles choses, bientôt brutalement remis en question par un texte lapidaire, apparaissant en surimpression, sur l'écran : "Après qu'Hitler a occupé la Tchécoslovaquie et l'a rebaptisé "Etat Slovaque", une politique de persécution fut adoptée par le régime de Tiso". De fait, une imposante pyramide en bois, à la gloire du régime fasciste, est en train de s'ériger sur la place principale sous l'égide de Marcus Kolkotsky, un être sans foi ni loi, responsable de la milice régionale. D'un nouveau décret stipulant la mise sous séquestre des biens et commerces juifs, notre galonné pronazi décide d'octroyer le petit magasin de mercerie, tenu par la vieille Rozalie Lautmann, à son beau-frère Antonin (dit Tono) Brtko, un homme sans histoire, charpentier de métier, chaperonné d'une suffocante épouse, peu attiré par les élans fascistes du vaniteux personnage. Le lendemain, rendu à la petite boutique, il fait connaissance avec l'ancestrale propriétaire, une gentille petite vieille percluse de rhumatismes et de bonté, un temps soit peu sourde et totalement ignorante des motivations aryennes de son arrivée. Elle le prend, en effet, pour un aide qu'on lui aurait attribué, un vague cousin pour la seconder dans son commerce. Très rapidement, une tranquille complicité s'installe entre la paisible vieille dame et le nouveau gérant, peu enclin à jouer son rôle, bien au contraire. Un beau jour, toute la population yiddish est sommée de se rassembler sans faute, le lendemain sur la grande place, pour "partir en train". Tono est bien décidé à empêcher le départ de sa désormais protégée, quitte à la cacher des investigations fouineuses de la milice...

>>> De l'insouciance initiale, juste troublée par quelques plans d'un train militaire qui passe et d'une ronde de prisonniers, au lugubre constat sans appel du pogrom final qui se met en place, nous suivons l'itinéraire d'un homme simple et ordinaire qui, d'une sage méfiance de départ pour les ors et les avantages du nouveau pouvoir, se laisse peu à peu grignoter par des facilités et des intérêts sans importance, pour se retrouver finalement acculé vers l'innommable et la fatalité. Emouvant et terrible !
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- La Revue du Cinéma numéro 187
- Travelling numéro 10
- Cinéma numéros 97 et 109
- Positif numéro 80
- Saison Cinématographique 1965
Critiques (Public)