OCTOBRE A PARIS - 1962

Titre VF OCTOBRE A PARIS
Titre VO
Année de réalisation 1962
Nationalité France
Durée 1h10
Genre DOCUMENTAIRE POLITIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 19/10/2011
Thème(s)
Tortures
Films politiques (Cinéma français)
Racisme (Cinéma français)
Coiffeurs et barbiers (tous pays confondus)
Censure (Cinéma français)
Documentaires (Cinéma français)
Bidonvilles et autres taudis (Cinéma français)
Réalisateur(s)
PANIJEL Jacques
Chef(s) Opérateur(s)
SASSY Jean-Paul
Musique
Renseignements complémentaires
Distribution DVD : Editions Montparnasse

en complément :

- "A propos d'octobre" de Mehdi Lallaoui (19 minutes) .....

- "17 octobre 1961" de Sébastien Pascot (51 minutes) .....
Acteurs
Résumé
PANONCEAU INTRODUCTIF AU FILM :

"Ce film a été tourné, d'octobre 1961 à mars 1962, au cours même des événements
qu'il relate par une équipe de cinéastes français"...


Il faut se replacer historiquement dans le contexte de la France de l'époque, en pleine guerre d'Algérie, pour appréhender le cheminement des réflexions et des réalités ayant mené à la tragique journée du 17 octobre 1961. Alors que le gouvernement français, en l'occurrence la sphère des hommes politiques restés proches des orientations pacifistes du Général de Gaulle, est favorable à de nouvelles négociations avec le GPRA (Gouvernement Provisoire Algérien) certains d'entre eux, comme Michel Debré, Roger Frey et Maurice Papon, bien au contraire, ne voulaient pas d'éventuels accords et avaient donc intérêt à une crispation de la situation. D'où l'instauration par le préfet d'un couvre-feu, entre 20h30 et 5h30 du matin, pour l'ensemble des FMA (Français Musulmans d'Algérie) que le FLN (Front de Libération National) va tenter de contrecarrer en prévoyant pour le 17 octobre, de multiples manifestations pacifiques dans la capitale. D'après divers témoignages incontestés, un véritable massacre a eu lieu dans les différentes artères de la ville, avec de nombreux hommes blessés, jetés dans les eaux de la Seine. Des milliers de manifestants furent aussi arrêtés, emmenés dans des fourgons cellulaires vers des lieux d'internement, le stade de Coubertin, le Palais des Sports. Des épisodes particulièrement sanglants se sont déroulés un peu partout dans Paris, plus spécifiquement sur les Grands Boulevards, au métro Charonne, Boulevard Saint-Michel, Place de la République. Avant, pendant et après cette dramatique journée, des centaines de cas de sévices et de torture par la police française et les brutaux supplétifs de la FPA (la Force de Police Auxiliaire) composée essentiellement d'anciens harkis, ont été perpétrés : brûlure au chalumeau, supplicue de la bouteille, injection d'eau de javel, brutalités diverses...

>>> Une incroyable répression, longtemps occultée, escamotée, minorée que le réalisateur Jacques Panijel a dévoilé grâce aux nombreux témoignages des gens concernés par ces tragiques événements et recueillis discrètement sous couvert de prétendues enquêtes sociologiques, alors même que le milieu cinématographique s'est discrètement voilé la face (hormis le percutant René Vautier ) et que l'on programmait alors dans les salles, une sombre rature teutonne, "Le vengeur défie Scotland Yard"...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
Critiques (Public)