Ellison Oswalt, écrivain d'investigation qui à partir d'histoires dramatiques réelles essaye de reconsidérer des faits divers criminels non élucidés, vient d'emménager avec sa petite famille dans un bungalow, dans le jardin duquel un couple et deux de ses enfants ont été retrouvés pendus, alors qu'une troisième fillette a mystérieusement disparue. Dérangé une nuit par d'inquiétants bruits suspects émanant du grenier, il y découvre un petit lot de courts films en huit millimètres ainsi qu'un projecteur adéquat. Un visionnage de la première pellicule lui dévoile la scène cruciale du décès des anciens locataires et les quatre bobines suivantes montrent à chaque fois la mort brutale de quelques quidams, brûlés vifs dans leur voiture, noyés dans leur piscine, égorgés dans leur lit, déchiquetés par une tondeuse à gazon, dans des lieux à chaque fois différents et pour le moment parfaitement inconnus de notre écrivain. Il va finir par localiser, avec l'aide d'un policier admiratif de ses livres et de ses écrits, les emplacements géographiques de ces meurtres filmés et grâce à un éminent et coopératif universitaire, spécialisé dans les mythologies anciennes, de décrypter un signe cabalistique ainsi qu'une étrange et repoussante silhouette à chaque fois présents dans les funèbres séquences enregistrées. Des recherches de plus en plus poussées, dans une tension de plus en plus exacerbée et maladive vont orienter Ellison vers la croyance d'une entité babylonienne, le monstrueux Bughuul, qui a besoin régulièrement de dévorer l'âme d'un enfant pour survivre dans le temps...

>>> Angoissant et sympathique thriller fantastique plutôt original de par son scénario et qui malgré quelques tassements du rythme de l'intrigue qui de temps à autre se languit dans une forme de redite et de redondance, mérite largement, dans les limites du genre, une certaine adhésion du spectateur indulgent ou subjugué...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)