LA CHASSE - 2012

Titre VF LA CHASSE
Titre VO Jagten
Année de réalisation 2012
Nationalité Danemark
Durée 1h51
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 14/11/2012
Thème(s)
Enfance (Cinéma danois)
Chasse
Milieu scolaire (Cinéma danois)
Cinéma danois (ORIGINE)
Noël et Réveillon (Autres pays)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma danois)
Pédophilie
Vomissements (tous pays confondus)
Grands magasins et supermarchés (tous pays confondus)
Adolescence (Cinéma danois)
Chiens (Cinéma danois)
Taxis (Cinéma danois)
Réalisateur(s)
VINTERBERG Thomas
Chef(s) Opérateur(s)
BRUUS CHRISTENSEN Charlotte
Musique
EGELUND Nikolaj
Renseignements complémentaires
Scénario : Thomas Vinterberg
et Tobias Lindholm .....
Distribution : Pretty Pictures

Visa d'exploitation : 134 226

Nota :

- Prix du Jury Oecuménique et Prix d'interprétation masculine (Mikkelsen) Cannes 2012 .....
Acteurs
MIKKELSEN Mads
LARSEN Thomas Bo
WEDDERKOPP Annika
FOGELSTROM Lasse
WOLD Susse
HASSING Anne Louise
RANTHE Lars
RAPAPORT Alexandra
DUPONT Ole
BERGMANN Rikke
BRYGMANN Katrine
CHRISTENSEN Allan Wibor
CHRISTRUP Nina
ENGSTRUP Daniel
GRABOL Josefine
HAGEN-TRABERG Oyvind
DAHL HAMILTON Nicolai
HENRIKSEN Bjarne
KVINESDAL Jytte
LIND RUBIN Rasmus
RUBAEK Frank
BULL SARNING Sebastian
SHUAN Hana
THORSEN Troels
Résumé

Vivant seul dans une vaste demeure, après un difficile divorce, le dénommé Lucas, ancien instituteur dans la quarantaine, vient de retrouver un emploi dans le jardin d'enfants local, après la fermeture définitive de l'école de la région. Fort apprécié des enfants, de par son solide investissement et de sa généreuse disponibilité, il sera finalement victime de sa propre gentillesse, lorsque la petite Klara, la fille de son meilleur ami, de laquelle il a gentiment refusé un éloquent cadeau (un petit coeur en friandise) déclare à la responsable de la structure éducative, que l'enseignant lui a montré son sexe. Après une audition par Grethe la directrice des lieux et une catastrophique réunion des parents d'élèves, la rumeur se propage et s'amplifie rapidement, au point que même la récente petite amie de Lucas, émet quelques légers doutes quant à son éventuelle innocence. Un premier interrogatoire par la police ne calme pas pour autant la tension et les soupçons dans la petite communauté villageoise et rapidement d'une violence verbale, on passe aux brutalités physiques, jets de pierre, assassinat du chien, agression au supermarché...

>>> Le séduisant Mads Mikkelsen rafle au dernier Festival de Cannes (2012), le Prix d'Interprétation Masculine pour son estimable prestation. Une récompense que l'on pourrait qualifier de superfétatoire, au vu de quelques uns de ses rôles passés, bien plus brillants et remarquables que ce faiblard ersatz scandinave d'un Spencer Tracy langien. De plus, la réalisation paraît souvent besogneuse et pesante, la chronologie des événements plutôt prévisibles et l'épilogue d'une fuyante facilité scénaristique...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Positif numéro 621
- Le Canard Enchaîné du 14 novembre 2012
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Je reviens juste du cinéma et je dois admettre que je fus complétement subjugué par l'interprétation de Mads Mikkelsen juste et forte, de Lucas cet homme dépassé par les évènements et les forces qui s'acharnent contre lui, ici représenté par une petite communauté d'une ville danoise, pour un acte qu'il n'a pas commis. Le film est un bon exemple de fausse interprétation que se font les gens lorsque ils pensent posséder une preuve irréfutable et dont le fondement ne peut être remis en question (ici le témoignage d'un enfant) Par la suite, Lucas servira de bouc-émissaire rejeté et stigmatisé...
15/20 : Thomas Vinterberg récidive dans son traitement des secrets de famille avec cette douceur d'éclairage aux tons chauds propres aux films scandinaves. A la proximité physique des enfants dans le jeu, répondent le puritanisme et l'arbitraire du collectif. Cette fois le cadre figure, non seulement le contournement des tares parentales, mais aussi bien, en seconde lecture, les réflexes induits par la récession, lisser, uniformiser... Un poison qui part de la directrice du centre, épaulée par un expert local... A partir d'une rumeur. L'art d'écarter un gêneur, trop singulier, trop indépendant. A croire que ces gens étouffent tous tacitement le véritable scandale local (le savent-ils, s'en doutent-ils, on en a la libre interprétation). Le rictus de la fillette renseigne le spectateur. On pense au procès d'Outreau, la parole de l'enfant, ce petit ange incapable d'arranger la réalité. Même impasse que dans Festen, fautif démasqué, éducateur rendu à lui-même. J'ai trouvé la petite amie d'une approche étrange, comme si Lucas s'en servait plus qu'il n'en était attiré. L'épouse du vrai grand malade et le fiston sorti de ses gonds sont en revanche très convaincants. Le bémol est que, malgré l'atmosphère très naturelle, l'excellente direction d'acteurs, les scènes de chasse et les traques, on tourne en rond à baigner dans l'obsession du réalisateur. Le dernier coup de feu qui fait mystère de son auteur est celui de trop. L.Ventriloque

Un cauchemar dans une société cauchemardesque. Pour moi, ce dernier point est le vrai sujet du film.