En ce traditionnel défilé commémoratif, dans les larges avenues de la capitale britannique, pour honorer tous les soldats morts durant la Première Guerre Mondiale, Danny Creath, ancien combattant dans la cavalerie, actuellement dans une situation fort précaire, croise dans la cohue de cette Journée du Souvenir, la délicieuse Molly Roarke, venue en mémoire de son frère décédé durant le dramatique conflit. Sur les quais de la Tamise, Danny revoit avec amertume et nostalgie, un groupe "d'oubliés" de la grande boucherie, en l'occurrence, des chevaux qui, n'étant plus d'aucune utilité aujourd'hui, souvent blessés, handicapés, amoindris, sont vendus aux enchères, puis envoyés par bateau, en Belgique, à destination d'un quelconque abattoir. Et que ne voit-il pas dans le petit groupe d'équidés près à embarquer pour la tragique destination, un de ses deux chevaux qui l'avait si bien servi en France, durant les meurtriers combats contre les belligérants teutons. N'écoutant que son émotion et ses sentiments, il se mêle aux sordides maquignons, et prestement, après un bref échange de coups de poing, vole son cheval retrouvé. Une fuite précipitée dans ce quartier portuaire londonien, avec la police à ses trousses et l'obligation de se cacher rapidement dans un refuge improvisé. Dans la circonstance, se sera une petite grange, annexe d'une paisible habitation, qui va se révéler être en fait le domicile de la demoiselle rencontrée lors du fameux défilé. Et c'est avec un naturel confondant et une simplicité spontanée que nos deux (futurs) tourtereaux vont se retrouver et au fil des discussions, de plus en plus s'apprécier. Mais voilà, le père de l'agréable demoiselle est policier et faisait partie des agents lancés à la poursuite du fougueux cavalier et de sa bienheureuse monture...

>>> Soixante quatre minutes de bonheur humain et chevalin, sans propos superflus ni hennissements intempestifs, pour un dénouement ouvert et sympathique, laissant présager de bien franches proximités à venir...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)