Une petit ville provinciale russe fête la traditionnelle parade des vaillants adhérents du komsomol local (l'organisation de la jeunesse léniniste et communiste) avec démonstration de l'équipe de pompiers, sa grande échelle et son efficace nettoyage d'une des façades de la papeterie régionale, applaudie par les nombreux employés, avec la présence d'un orchestre et d'un photographe pour commémorer ces festives circonstances. Seul Kiril Roudenko continue impassiblement son travail de cordonnier, sourd et muet déconnecté des bruits et des flonflons de la cité. Lorsque la jeune et fragile Katia révèle à son petit ami Andrei, employé à la manufacture de papier, qu'elle est enceinte, le garçon se sent guère concerné par cet heureux événement et va accepter la sordide proposition de quelques camarades d'usine, d'abuser de la jeune fille, lors d'un nocturne rendez-vous dans un ravin, afin de dissimuler et de brouiller (pensent-ils) les éléments de paternité. Bien sûr, la jeune fille refuse toute compromission et proximité avec les vils personnages, ce qui n'empêchera pas ragots et commérages de salir rapidement sa réputation. Heureusement, notre amoureux et brave cordonnier, qui de loin a suivi toute l'infâme intrigue, parviendra à démontrer son innocence, à gagner son coeur et provoquer le bannissement de son ex-compagnon...

>>> Une œuvre découverte au 42e Festival International du Film de La Rochelle, qui se veut didactique et instructive pour la jeunesse communiste, avec effectivement une salutaire prise de conscience des notions de liberté, de féminisme et d'égalité des sexes, néanmoins traitée avec une certaine lourdeur démonstrative, toujours sous l'écrasante égide du "resplendissant" bonheur révolutionnaire...