Alors que sa compagne Skye s'applique à terminer sa dernière toile posée à même le sol de leur spacieux appartement new-yorkais, Cisco prend quelques vagues notes éparses sur un calepin adéquat et scrute nonchalamment l'écran de télévision où depuis quelques jours tous les speakers annoncent l'irrémissible fin du monde provoquée par une lente et longue conjonction de négligences écologiques et de gabegies mondiales dans la gestion environnementale et climatologique de la planète. Une inévitable finitude pour l'ensemble de la planète qui rassemble le couple dans une intime et tendre proximité, bientôt ébréchée par certains propos échangés sur skype entre l'homme et son ex-femme qui vit désormais avec leur fille, une pétulante adolescente apparemment guère traumatisée par le fatal événement qui devrait se dérouler le lendemain matin, à 4 heures 44 précises par une grande implosion lumineuse. Désenchanté par l'intense crise de jalousie de sa compagne, Cisco quitte l'appartement afin de se rendre chez quelques amis, se procurer un peu d'héroïne, après des années de sevrage, pour un dernier shoot lénifiant...

>>> Une œuvre minimaliste, presque en huis-clos permanent, soutenue par une interprétation de qualité qui mérite le détour malgré un médiocre final d'une confondante banalité, entre pesants clichés et désastreuse platitude visuelle...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)