Quelque part dans l'aride désert californien, le lieutenant de police Chad invite un groupe de personnes, dotées de puissantes jumelles, à suivre les pérégrinations d'un pneu vivant qui dans ses erratiques déambulations commence par écraser une bouteille en plastique, un scorpion, puis se découvrant quelques pouvoirs psychokinésiques fait littéralement exploser une bouteille de bière, un lapin en vadrouille, un corbeau de passage. Sur la route, il tombe en pâmoison et en arrêt devant une séduisante automobiliste qu'il va tenter de suivre, non sans pulvériser la tête d'un entêté chauffeur qui a cru bien faire en le cognant violemment avec son puissant véhicule. Bientôt il retrouve l'attrayante créature, prénommée Sheila, qu'il a suivi toute gomme dehors, jusqu'à un motel, en train de prendre une douche. Pendant ce temps, la brochette de voyeurs aux jumelles succombe à un empoisonnement prémédité, hormis un handicapé moteur, en chaise roulante, qui a refusé de manger. De son coté, le pneu tue une femme de ménage, alors que l'inspecteur de police veut décréter la fin de l'histoire, croyant tous les spectateurs définitivement occis. Mais la présence du survivant oblige les protagonistes à continuer l'intrigue et notre pandore à trouver une solution radicale pour détruire le pneu de plus en plus meurtrier durant son vagabondage. Après avoir vainement tenter de le faire sauter à la dynamite cachée dans une sorte de poupée à la silhouette de Sheila et avec l'aide de cette dernière qui prête sa voix à la mise en scène, il n'aura plus que la solution de le canarder avec son fusil de service. Mort du pneu, éclaté, qui se réincarne en tricycle, en route pour Hollywood suivi par un bataillon de pneus rameutés durant le trajet vers la Mecque du Cinéma...

>>> Du non-sens et de l'absurde en pagaille qui peut séduire ou agacer selon ses dispositions du moment, flirtant de temps à autre avec le second degré, qui tourne quelquefois à vide comme tout bon pneu dégonflé et qui pourtant ne manque pas d'air dans ses extravagantes et mortelles flâneries...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)