LE PASSE - 2012

Titre VF LE PASSE
Titre VO
Année de réalisation 2012
Nationalité France
Durée 2h09
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 17/05/2013
Thème(s)
Laveries automatiques, blanchisseries et autres pressings (tous pays confondus)
Aéroports (et / ou) aviation civile (Cinéma français)
Pharmacies et pharmacien(ne)s (tous pays confondus)
Milieu judiciaire et juridique (Cinéma français)
Métro (Cinéma français)
Milieu médical (Cinéma français)
Réalisateur(s)
FARHADI Asghar
Chef(s) Opérateur(s)
KALARI Mahmoud
Musique
GALPERINE Evgueni GALPERINE Youli
Renseignements complémentaires
Scénario : Asghar Farhadi
Adaptation : Massoumeh Lahidji
Distribution : Memento Films

Visa d'exploitation : 131 925
Acteurs
BEJO Bérénice
RAHIM Tahar
MOSAFFA Ali
BURLET Pauline
AGUIS Elyes
JESTIN Jeanne
OUAZANI Sabrina
KARIMI Babak
CAVALLI Valeria
KLEBANSKA Aleksandra
SIMONET Jean-Michel
GUERDER Pierre
DE CAYEUX Anne-Marion
MARINO Eleonora
DEVRED Jonathan
FRAVAL Sylviane
Résumé

Enceinte de son nouveau compagnon Samir, qui est par ailleurs père d'un petit garçon prénommé Fouad, turbulent et rebelle, Marie s'est rendue à l'aéroport international de Roissy pour accueillir son mari Ahmad dont elle est séparée depuis quatre ans, et qui est revenu spécialement de Téhéran pour procéder aux formalités de divorce. Elle lui demande d'interférer auprès de Lucie, une de ses deux filles nées d'un mariage précédent, qui semble fort mal vivre la nouvelle relation affective de sa mère. Peu à peu, Ahmad découvre la complexité des relations qui relient et nouent les protagonistes, en profondeur et en culpabilité, induits par des événements antérieurs, aux conséquences dramatiques réelles ou imaginaires, selon la perception et l'implication de chacun. En effet, il s'avère que l'épouse française de Samir, qui officiait avec son mari dans leur pressing, a fait une tentative de suicide, en avalant du détergent et se retrouve depuis des mois hospitalisée dans un coma profond. Un acte désespéré, conséquence d'une grave dispute avec une cliente ou bien suite à la lecture de mails intimes entre son époux et Marie dévoilés par Lucie, ou bien encore après des (faux) soupçons quant à une liaison entre Samir et une employée de la blanchisserie ?

>>> De toute évidence, Asghar Farhadi a passé assez brillamment la délicate épreuve d'un tournage hors des frontières iraniennes, même si la réalisation, parfois pesante, est orpheline de la virtuosité des oeuvres précédentes, plus proche ici d'une ambiance à la Claude Sautet, avec peut-être une légère tendance du scénario à glisser vers l'hyperbole et l'artificiel, avec ses discutables rebondissements à la chaîne...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Le Canard Enchaîné du 15 mai 2013
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
16/20 : C'est avant tout un plongeon au coeur des familles recomposées. Les ronronnantes, soudain forcées à un engagement précipité (l'ex, oublié, qui rapplique !). J'ai trouvé qu'avec la fille "la messe est parfois trop dite". On se gargarise de mots superflus, reproche valant aussi pour "La Séparation" (je préférais cette sourde tension vers cataclysme à l'image comme dans "A propos d'Elly")... Le personnage de Marie écartelée entre passé et... grossesse montre la difficulté féminine à jongler entre plaisir et retenue afin de se positionner dans la durée. Il y a presque de l'austérité dans l'air à cause du chaud et du froid que souffle cette femme écartelée entre le minimum de savoir-vivre et la survie du cocon. A un moment, le scénario devient soûlant, on flotte dans l'histoire des mails au pressing (où l'employée clandestine incarne à merveille la résistance des abusés par le monde du travail). Tout un exercice d'équilibre dont quelques pesanteurs, rachetées heureusement par ce sage qui parle de "couper"... Asghar Farhadi aurait essayé de sortir du miroir iranien en francisant l'ensemble au maximum. On reconnaît bien son regard humaniste, son point de vue au bout de la démonstration qui force à pencher du côté des enfants (éblouissants de naturel) et du visiteur messager malgré lui. L.Ventriloque

Encore une fois FARHADI s'y entend à merveille pour nous faire dérouler le fil de l'énigme intime qu'il nous propose. Ceci dit, cette fois, c'est beaucoup moins trouble et ambigu que dans UNE SÉPARATION ou À PROPOS D'ELLY, et donc moins convaincant.