Décédé, selon la rumeur, de la peste, le corps de don Fabrique doit être enterré avec célérité, afin d'éviter toute contamination de la population environnante. C'est en barque que le cadavre est emmené vers sa dernière demeure, dans un petit cimetière situé de l'autre coté d'un marécage réputé maléfique où croupissent, d'après une ancestrale légende, des âmes en errance. Revenu au pays récemment, Adrian, le fils du macchabée, désire revoir une dernière fois le visage de son père, avant que le cercueil soit définitivement recouvert de terre. Il va s'avérer que celui-ci est vide et que le corps du paternel a mystérieusement disparu. Et nous voilà parti pour une famélique histoire de monstre caoutchouteux et verdâtre qui hante la région, d'héritage sous forme de quelques assurances-vie détourné, de veuve spoliée qui cache depuis longtemps sa totale cécité et bien sûr, de la présence d'un héroïque justicier, séduisant éleveur de chevaux, accompagné d'un facétieux et craintif faire-valoir, qui résoudra le mystère de ces marais putrides et remportera dans la foulée, la mise auprès de la jeune Julieta...

>>> D'une incroyable nullité, d'une confondante indigence scénaristique et d'une abyssale bêtise rendant presque l'ensemble sympathique à force de tremper dans l'insipide, la niaiserie et la naïveté. Reste de temps à autre, une superbe image merveilleusement surannée, d'un ancien chef-opérateur de Luis Bunuel...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)