Didier Bontick vit à la campagne, entre une caravane qui sert de dortoir improvisé, une maison qui tarde à se faire rénover et de régulières exhibitions avec un groupe musical dont tous les membres sont des fervents passionnés de folk, de country et de bluegrass. C'est sa rencontre avec la souriante Elise Vandevelde, responsable d'un salon de tatouage, une histoire d'amour qui se concrétise rapidement par la naissance d'une petite fille baptisée Maybelle, qui va donner de l'ampleur à leur joyeuse clique, la jeune femme devenant la chanteuse vedette de la petite bande. Mais le bonheur est un compagnon de route éphémère et fugace. En effet, leur enfant souffre d'un méchant cancer envahissant et tenace que les nombreux traitements de chimiothérapie n'arrivent guère à résorber et qui va se conclure par un dramatique décès. C'est à partir de cet événement traumatisant et douloureux que la vie du couple, lacéré par les incessants reproches souvent injustifiés et une détresse commune et permanente, se délite lamentablement, pour finir dans le drame le plus définitif, par le biais suicidaire d'un explosif cocktail d'alcool et de médicaments...

>>> D'une intelligente construction séquentielle, imbriquant avec doigté et rigueur, le présent et le passé, avec un accompagnement musical et vocal d'une rare pertinence, à l'image de ces choeurs antiques qui ponctuent ou complètent une histoire, une oeuvre mélodramatique d'une évidente sympathie qui égratigne avec justesse et rigueur les culs bénits de la politique et les charlatans de la religion...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)