Pétulant adolescent de dix-sept ans, Victor travaille comme porteur et livreur dans l'immense marché d'Asunción, fort pressé de se constituer un petit pécule afin d'acquérir un téléphone portable avec caméra incorporée, un petit bijou de technologie fortement désiré qui coûte tout de même près de 600.000 guaranis. Aussi accepte-t-il sans aucune hésitation de convoyer avec sa brouette sept coffrets en bois que lui confie Gus le boucher, à une discrète adresse qui lui sera communiquée ultérieurement. Pour cette course, il reçoit en acompte la moitié d'un billet de cent dollars, l'autre moitié lui sera remise à la livraison par le destinataire. Ce qu'il ignore encore, c'est le contenu des caisses qu'il doit acheminer et qui sont censées renfermées une importante somme d'argent répartie en sept parts égales résultant d'une copieuse rançon demandée au père d'une riche héritière enlevée... par son cupide propre époux. Mais par une absurde et navrante confusion dans la transmission d'un message codé mal interprété, entre le mari et le boucher (le mot "légume" désignant la kidnappée et le mot "tomate" la somme d'argent récoltée) c'est l'épouse qui a été minutieusement découpée et répartie en sept parties distinctes au lieu de l'argent, et se trouve désormais, hachée menue dans les boîtes que Victor est en train de convoyer à travers les labyrinthiques ruelles de l'immense marché. Cet incroyable pataquès sanglant et tranchant va de plus se compliquer lorsque la petite copine de Victor se fait malencontreusement voler une des caisses et que la bande du méchant Nelson veut absolument récupérer les fameux billets de banque soit disant dissimulés dans la cargaison du garçon...