La Floride, Cap Canaveral, Miami. Le soleil brille pour tout le monde, mais c'est les Blancs qui se sont accaparés les plages, alors que les Noirs se retrouvent dans les boîtes et les discothèques. On visite en famille les aquariums, poissons rouges et poissons dressés, on s'invite aux spectacles aquatiques et autres exhibitions estivales. Rien ne se donne, tout s'achète et se vend, y compris la satisfaction et le repos. Point n'est besoin de faire le tour du monde, Miami, c'est le monde à portée de tous, "ses continents, ses forêts, ses oiseaux, ses temples interdits, ses tribus, ses palaces, ses cimetières". On danse le twist en groupe sur les plages et les parvis, sous le regard goguenard des mouettes rieuses. Des supermarchés à plusieurs étages incitent à la consommation, aux dépenses. On parie sur tout, les cynodromes et les enceintes de pelote basque débordent de monde qui mise, gagne et perd. L'Amérique tente de conquérir l'espace et piétine toujours encore dans l'inégalité raciale...

>>> D'une saine et suave méchanceté, sur un ton souvent détaché et léger, sont dépliés les errements et les médiocrités hauts de gamme que permettent les portefeuilles bien garnis et les pensées bien creuses de ces Américains nantis et décervelés, sur fond d'éternel farniente, arrogance et futilité en bandoulière...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)