LE TRANSPERCENEIGE - 2013

Titre VF LE TRANSPERCENEIGE
Titre VO Snowpiercer
Année de réalisation 2013
Nationalité Corée du Sud
Durée 2h06
Genre ANTICIPATION
Notation 16
Date de sortie en France 30/10/2013
Thème(s)
Cinéma coréen (du sud) (ORIGINE)
Anticipation (Autres pays)
Voyances, cartomancie et autres divinations (tous pays confondus)
Trains et gares (Cinéma coréen) (du sud)
Milieu scolaire (Autres pays)
Coiffeurs et barbiers (tous pays confondus)
Drogue -consommation- (Autres pays)
Cannibalisme
Avalanches (tous pays confondus)
Ours
Tunnels
Amputations
Aquarium (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
BONG Joon-Ho
Chef(s) Opérateur(s)
HONG Kyung-Pyo
Musique
BELTRAMI Marco
Renseignements complémentaires
Scénario : Joon-ho Bong
et Kelly Masterson .....
d'après la bande-dessinée éponyme de Jacques Lob,
Benjamin Legrand et Jean-Marc Rochette .....
Distribution : Wild Side Films / Le Pacte

Visa d'exploitation : 138 086
Acteurs
EVANS Chris
HARRIS Ed
SWINTON Tilda
BELL Jamie
SPENCER Octavia
HURT John
PILL Alison
BREMNER Ewen
PASQUALINO Luke
DOUGHTY Kenny
MIDDLETON Clark
SONG Kang-Ho
PARK Steve
HASKOVIC Adnan
LEMARQUIS Tomas
KO Ah-Sung
LEVIE Emma
IVANOV Vlad
ASIEDU Kojo
HIGH Jim
ONG Kendrick
Résumé

Au courant de l'année 2014, devant l'incessant réchauffement climatique, une expérience unique est tentée par les grandes puissances de la planète, lâcher dans l'atmosphère un puissant agent de refroidissement, le fameux CW7, qui devrait durablement faire baisser les températures et les stabiliser à un niveau acceptable. L'efficacité de ce gaz expérimental fut telle que notre planète sera submergée par une globale et radicale ère glaciaire, avec comme seuls survivants quelques centaines d'individus répartis par classes sociales, dans un train d'une conception révolutionnaire, une sorte d'arche mécanique faisant le tour de la Terre engoncée dans les glaces, en douze mois calendaires. Dix sept années plus tard, les parias des wagons arrières, sous l'égide du sage Gilliam et du charismatique et généreux Curtis, tentent à nouveau d'investir la tête du train et plus spécifiquement les appartements du maître des lieux, l'omnipotent Wilford. Grâce à la collaboration intéressée de Namgoong Minsu, concepteur du train mais aussi de ses systèmes de sécurité, et de l'étrange faculté de voyance de sa fille Yona, les mutins vont lentement avancer, de wagon en wagon, essuyant de temps à autre, de terribles combats avec les forces de l'ordre du convoi. Après avoir dépassé le crucial compartiment des réserves d'eau et pénétré dans la sphère attribuée aux "voyageurs" privilégiés, précédés des wagons serre, aquarium, frigorifié, médicalisé, scolaire, etc... Curtis arrive enfin dans la zone échue au grand patron, pour une ultime confrontation qui va réserver bien de brutales vérités...

>>> Puissante adaptation d'une bande-dessinée culte des années 1980, cet étonnant film d'anticipation coréen se présente comme un acre et désespérant constat du monde capitaliste actuel, ne se privant pas de pointer les étranges et clandestines collusions entre les pouvoirs en place et les oppositions en marge, pour maintenir un vicié système entre les démunis et les nantis, qui arrange finalement bien du monde...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Libération du 30 octobre 2013
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 694
- Le Canard Enchaîné du 30 octobre 2013
Critiques (Public)
Tous ensemble chacun à sa place. L'absence ou l'excédent de volontariat contribue à la stagnation ou à la progression d'un système pensant, dont le but est d'élever ou d'effondrer par la récompense ou l'élimination la condition sociale de chacun de ses composants. Ce n'est pas le cas dans ce train gigantesque, grand huit planétaire sans arrêt, entouré de glace dont les intérieurs sordides ou luxueux se traversent tels des compartiments cloisonnés par l'indifférence et l'ignorance de ce qui précède ou de ce qui suit. La remontée fastidieuse vers la machine ne dévoile aucun exemple susceptible d'accepter sa condition de non participant devant une élite récompensée justement par son investissement. Tout n'est que répressions, trahisons, indifférences et décalages de la part d'une faune dominante, violente, moqueuse, distante et protégée, bien souvent excentriques, à la frontière de la folie. Devant une telle découverte et surtout une telle déception, il ne reste plus qu'une chose à faire, imposer son décalage en progressant par la force vers une vision finale équipée de propos dangereux, à la limite de la récupération. La théorie d'un troupeau animalier sale et repoussant croupissant en voiture finale, sacrifié ou servant de combustible à un convoi dont la durée est menacé par une neige se décidant enfin à fondre. JIPI

Une métaphore grossière de notre société, avec une allusion assez lourde à 2001 L'ODYSSÉE DE L'ESPACE (Ed Harris c'est vraiment trop). Avec l'épisode du wagon-école, j'ai cru que ce fatras pseudo révolutionnaire en peau de lapin allait viré au sublime... Malheureusement l'ensemble est assez bébête, même si le contexte, par ailleurs totalement absurde, peut susciter une certaine rêverie poétique.