WORKER$ - 2012

Titre VF WORKER$
Titre VO Workers
Année de réalisation 2012
Nationalité Mexique
Durée 2h00
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 09/10/2013
Thème(s)
Frontières (tous pays confondus)
Coiffeurs et barbiers (tous pays confondus)
Jardiniers
Prostitution (Cinéma mexicain)
Chauffeurs (de maître) (tous pays confondus)
Pédophilie
Camping-cars, caravanes et mobile home...
Patins, planches à roulettes et autres skate-boards .....
Vidéo (Moyen de communication)
Ours en peluche (tous pays confondus)
Cinéma mexicain (ORIGINE)
Chiens (Autres pays)
Analphabétisme / Illettrisme (tous pays confondus)
Asthme et autres maladies respiratoires... ( tous pays confondus)
Tatouages (tous pays confondus)
Employé(e)s de maison (Autres pays)
Cimetières (tous pays confondus)
Taxis (Autres pays)
Réalisateur(s)
VALLE Jose Luis
Chef(s) Opérateur(s)
GUTIERREZ MIRANDA César
Musique
ENRIQUEZ José Miguel
Renseignements complémentaires
Scénario : Jose Luis Valle
Distribution : ASC Distribution

Visa d'exploitation : 138 329
Acteurs
PADILLA Jesus
TALAIA Bruno Sainz
TALAIA Vera
SALAZAR Susana
PERRIN RIVEMAR Barbara
LIMON Sergio
MADERA Adolfo
RUIZ Giancarlo
Résumé

Le taciturne et besogneux Rafael, travailleur immigré clandestin, originaire du Salvador, trime depuis des lustres au Mexique, dans un faubourg de Tijuana, ville frontière avec les States, dans une florissante multinationale batave qui fabrique des ampoules, des luminaires et du matériel d'éclairage. Trente années, sans congés ni absences pour maladie, à turbiner comme "technicien de surface" dans les couloirs, les toilettes, les salles de réunion et les ateliers de l'entreprise. Et forcément, aujourd'hui est un jour de fête mémorable, pour lequel on est allé chez le coiffeur et on s'est acheté une nouvelle paire de chaussures, aujourd'hui est la dernière journée de travail avant une retraite bien méritée. Mais il s'avère que devant l'illégalité de sa situation, le patron affirme ne pas pouvoir le rétribuer et lui propose seulement de le maintenir encore quelques années dans son emploi. Ainsi continuent les routinières et banales journées entre son insipide et minuscule mobile home et l'usine high-tech où on a bien voulu le garder...

Campée dans une rondouillarde cinquantaine et une coutumière pauvreté, Lidia fait partie des sept employés d'une riche veuve mexicaine qui souffre d'une grave maladie respiratoire, trônant en fauteuil roulant dans une somptueuse résidence à la fonctionnelle modernité. Notre dévouée domestique, qui occupe le poste régalien de femme de confiance, a pour fonction d'entourer de sa prévenance la vieille dame indigne, mais surtout de s'occuper de Princesa, une chienne lévrier dont la fortunée et presque grabataire richarde s'est follement entichée. Une nourriture carnée haut de gamme, des quotidiennes promenades en voiture de maître avec chauffeur attitré, des bains fréquents à température contrôlée, une grande chambre, un lit douillet pour ses aisances canines, rien n'est trop beau pour l'affreux clébard. Quand la vieille finit pas mourir, malgré des soins attentionnés et des bouteilles d'oxygène en pagaille, l'ouverture du testament stipule que l'héritier de la colossale fortune de la défunte ira à son vénérable chien, que les employés resteront au service du lévrier, dans la même obligée et courtoise attention que de son vivant...

Chacun à sa manière, aussi bien Rafael, le triste larbin du capitalisme nauséeux que Lidia, l'esclave d'une sorcière et d'un cabot, sauront faire face à ces ubuesques situations qui ont fait de leur vie une constante humiliation, une hébétude existentielle jusqu'à l'heure d'une radicale et vengeresse revanche...

>>> Premier long métrage d'un metteur en scène mexicain infiniment séduisant qui par le biais d'un humour décalé, quelquefois nimbé de surréalistes digressions scénaristiques et d'adroites dissonances visuelles, impose son insolite et subtile vision de l'éternelle et nécessaire lutte des classes...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
Critiques (Public)