"Un homme sort de prison et entame un long périple en canoë à travers les méandres de quelques cours d'eau de la jungle. Son objectif est de retrouver sa fille déjà adulte. Cependant, un profond mystère se dégage autour de l'homme et de sa barque. Ce mystère émane de la nature et des gens qui, tous à leur manière, restent impénétrables, dans leur immense vacuité ou dans leur concrète matière. Après avoir décrit un cercle dans La libertad, Alonso trace maintenant une ligne droite. La simplicité de la géométrie et la profondeur du regard font le cinéaste" .....
12/20 : Festival des Trois Continents nantais 2013. Pour être morts, ils sont morts... Quoique les grands mouvements de caméra du début forcent l'admiration. Chacun est happé, se dit que ces magnifiques morceaux de nature vont recéler quelque autre merveille. Point du tout. Voilà l'écrin d'humains décérébrés. A part l'ironie grinçante du titre, ne pas compter sur la joie. Encore moins sur l'humour. De l'intrigant on vire au sordide. Respect pour le choc énorme qu'on devine à la base, sauf que le réalisateur fonctionne comme un avare. Le quinquagénaire Vargas, belle g..., petit bedon, la liberté hors des murs. Or, impossible de s'identifier à ce drôle de zigue, il finit par révulser. Et puis tous s'avèrent trop mécaniques chacun à leur manière. La splendide nature prend des allures de pieuvre. Le cinéma argentin contemporain maniant le cynisme pourrait bien, du rire sardonique escompté, virer au rejet pur et simple de ses plus fervents spectateurs. Attention à la surdose, celle qui met dans un état nauséeux... Les amateurs d'effets sophistiqués, les techniciens de cinéma, les snobs peuvent aimer, raffoler même... De nombreux spectateurs, de réjouis à l'introduction devraient passer à l'hébétude... ou dormir. Trop lancinant, cru, pervers... Fortement déconseillé au grand public.
L.Ventriloque