Shaul Tzimmer, infirmier de nuit dans une structure médicale ouverte, vit séparé de son exubérante et volubile épouse, avec plus ou moins de réussite et de facilité, bien plus affecté par l'absence de sa pétulante fille, âgée de huit ans et prénommée Mishal. Chaque fois qu'un désagrément traverse son existence, qu'une contrariété s'immisce dans son quotidien, il évacue le stress causé par des événements ou des situations perçus comme désagréables, en se lançant dans une échevelée course à pied à travers les rues de la cité, jusqu'au salvateur épuisement, au bénéfique tarissement de sa folle tension. Sur un coup de tête, il décide de rendre visite à son paternel qui vit à Haïfa, qu'il n'a pas revu depuis des années, le rendant responsable de bien des maux et déconvenues endurés. Ce dernier a refait sa vie avec une prolixe et verbeuse femme de sa génération qui tient une boutique de lithothérapie dans un spacieux centre commercial. Cette rencontre avec son géniteur ne se déroulera pas sous les meilleurs auspices et les ennuis physiques s'enchaîneront, avec deux malencontreuses chutes qui vont fortement handicaper ses mouvements, douleurs et gênes démultipliées par une intense et perpétuelle somatisation. Mais comme souvent, dans tout malheur, il y a une potentialité de félicité, Shaul fera la rencontre durant ses soins de l'affable Orly...

>>> Quelle amère désillusion, pour nous qui avions adoré la plupart des films précédents du réalisateur. Vraiment rien à retenir, encore moins à sauver dans cet effondrement cinématographique qui cumule un scénario insipide, des acteurs creux, une prise de vue infantile et de nombreuses scènes frisant au mieux, une lourde maladresse, au pire, une opaque et pesante arriération ancrée dans les focales...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)