Sur la célèbre place madrilène de Puerta del Sol, centre névralgique et touristique de la capitale espagnole, un groupe de malandrins fort déterminés, astucieusement déguisés et costumés en personnages divers et variés, s'apprête à dérober le contenu aurifère d'une boutique sise à cet endroit fort fréquenté, qui fait commerce du rachat des bagues et autres colliers en or que revendent certains quidams désargentés ou en rupture affective. Une agression armée parfaitement réussie, malgré l'arrestation de quelques malhabiles comparses et une fuite éperdue en direction de la frontière française, après avoir violemment réquisitionné un paisible chauffeur de taxi. Outre Manuel, le malencontreux conducteur, on retrouve parmi les trois autres passagers, José, un sympathique père de famille, divorcé, accompagné de son fils Sergio dont il avait la garde, et le dénommé Tony, bellâtre de service guère éveillé, plutôt porté lourdement sur la gent féminine. Personne parmi les fuyards ne se doute encore qu'ils sont poursuivis de loin par la propre mère de l'enfant qui par GPS a pu repérer la route suivie par nos fugitifs, elle même suivi par deux inspecteurs de police plutôt ronchons. Tout bascule près du millénaire village maudit de Zugarramurdi, lorsque notre quatuor, en fuite et toujours en voiture, écrase une vieille sorcière durant leur folle cavale...

>>> C'est toujours avec une souriante délectation que l'on regarde les réalisations déjantées de ce metteur en scène ibérique culte, aux incroyables scénarii teintés de fantastique millénariste, de discrète misogynie et d'imagination débridée, une sorte de folle potion acidulée et grinçante, d'une originalité certaine...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)