1841 à Saratoga, dans l'état de New York, une vingtaine d'années avant la fratricide guerre de Sécession. Solomon Northrup, un virtuose au violon, vit heureux avec sa petite famille, dans une bienvenue et confortable harmonie. Sa dextérité musicale et sa brillante prestation instrumentale ont été remarquées par deux quidams qui l'invitent à Washington pour le convier à la création de quelques partitions destinées à l'accompagnement et l'agrément de plusieurs numéros de cirque. En fait, la demande n'est qu'un sordide piège qui a pour but d'enlever notre homme, qui est d'origine noire, et de le monnayer ensuite, quelque part au sud des States, dans une région où l'esclavagisme continue à sévir éhontément. Forcé de changer de nom, il est vendu plusieurs fois, selon les aléas de la conjoncture économique pour officier dans les plantations de cannes à sucre, les immenses champs de coton ou comme bûcheron, charpentier ou menuisier, sans cesse en but à la violence et à la bêtise ignominieuses de contremaîtres racistes, de petits chefaillons sadiques et d'odieux propriétaires terriens. Témoin lucide de toute la misère du monde qui se déverse sur lui et sur ses frères noirs, Solomon parviendra, après douze années de privations et de souffrances, à pouvoir alerter les siens et à enfin quitter l'insondable folie de cet enfer quotidien...
>>> Une oeuvre forte et nécessaire, par un réalisateur tout aussi indispensable, dont on pourrait reprocher son manque de dénonciation politique sur la nature institutionnelle de l'esclavage aux Etats-Unis, se cantonnant presque uniquement dans sa représentation avec ses insistants corollaires d'humiliation et de sadisme, éludant l'embarrassante question des errements de la Constitution américaine de l'époque...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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Fort, sans en rajouter (à part la scène des coups de fouet... encore que, il faudrait que je me documente). Le temps qui passe, qui s'arrête sur la nature superbe, sur le héros figé dans sa détresse. Un langage châtié tant chez les esclaves que chez les maîtres. Tout ça m'a parfois fait décroché du sujet principal apparent. Je m'attendais à un hyperréalisme revanchard, j'ai eu tort. C'est intéressant, il y a quelque chose... mais peut-être inabouti.
Un bémol par rapport à l'intrigue autour de la lettre libératrice, vraiment mal ficelée.
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