"A cinquante-huit ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les nombreux dancings de Santiago. Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s'abandonne à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l'espoir et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d'ouvrir un nouveau chapitre de sa vie" .....
- Positif numéro 636
- Le Canard Enchaîné du 19 février 2014
- Cahiers du Cinéma numéro 697
- Libération du 19 février 2014
Critiques (Public)
17/20 : Redouter de tomber d'une falaise dans les films contemporains d'Amérique Latine peut les faire éviter tant les issues sont sévères. Cet énième portrait féminin appuyant la faillite des repères d'âge balaie cette crainte. On a bien le refuge dans le jeunisme auquel vient s'ajouter l'envie post-dictatures de s'ébrouer. Ni belle ni moche, cette Gloria (piquante Pauline Garcia !) appelle une sonnerie de réveil quelconque. La mue est parfaitement cernée, le phénomène de société, l'ambiance chaotique propre aux crises identitaires, tout y est. C'est un peu envoyé en vrac par moments, mais toujours plaisant car là où le trivial pourrait nuire, Sebastian Lelio devient délicat à l'image, dans les dialogues. Morgue, humour alternent harmonieusement. Ce serait une réussite à cent pour cent sans la pirouette-chanson, avec son seul "il faut en profiter un maximum car les lendemains, n'est ce pas"... Trop aimable invitation à déduire ou à rester suspendu(e) avant de "zapper" plus loin !L.Ventriloque
Formidable ! Le cinéma chilien a un peu trop tendance à la morosité et à ressasser ses traumatismes (chacun dans leur style, Larraín, Wood, ou encore Guzmán...). Alors quelle bonne surprise que ce film OUVERT, qui donne une vision fraîche de Santiago ! Lelio évite de trop suivre les rails de la comédie romantique, et son scénario semble libre comme la vie, prêt à accueillir un évènement simple à chaque moment, sans que ça soit forcément utile au scénario. Ça fait du bien ! J'ai la moitié de l'âge de Gloria, mais son portrait me parle bien. L'interprétation est impeccable, et la musique géniale, de Massiel à Tozzi. Maxime