Ce que tout le monde ignore encore, c'est qu'une dévastatrice invasion venue de l'espace nous menacera durant l'année 2018 qui devra assujettir les terriens à la puissance et la gloire d'un nouvel ordre mondial. Point d'extra-terrestres belliqueux et spongieux venus du fin fond de l'univers pour nous mettre à leurs viriles et sombres bottes. Celles-ci sont bien de chez nous, historiques et arrogantes, chaussées par quelques anciens nazis qui lors de leur défaite en 1945 contre les armées alliées, se sont discrètement éclipsés pour se terrer sur la face cachée de la Lune, y préparant en force et en catimini, l'avènement du mirifique IVe Reich. L'incroyable et funeste nouvelle a pour origine l'envoi par la Présidente des Etats-Unis d'une nouvelle mission spatiale sur notre astre lunaire, afin de redorer son blason, en vue des imminentes prochaines élections. A peine alunis, les deux cosmonautes découvrent ahuris l'existence d'une base habitée sur notre satellite et, alors que le premier Yankee est rapidement tué, le second, un sympathique Noir répondant au signifiant patronyme de James Washington, est arrêté, interrogé par l'état-major teuton qui soupçonne à tort une prochaine arrivée massive des Américains. Puis il est confié à la pulpeuse Renate Richter, l'institutrice des lieux, sommée de le transformer en bon aryen, après son passage dans les mains et les seringues du père de la demoiselle, un savant fou qui dépigmente la peau de notre prisonnier, pour en faire un blanc de blanc, selon les rigoureux critères racistes de la Cause nazie. Découvrant dans les affaires de notre astronautes les merveilles de la récente technologie terrienne, en l'occurrence un téléphone portable informatisé dont les capacités électroniques pourraient augmenter de beaucoup les performances de leur engin spatial, le "Gotterdämmerung", une courte expédition sur Terre est programmée au bord de leur soucoupe "Siegfried" afin de se procurer quelques autres spécimens de cette technologie inconnue, dont un précieux smartphone...

>>> Sur un scénario délirant, n'hésitant sur aucune incongruité ni démesure cinématographiques et malgré un dernier quart d'heure moins maîtrisé et plus hésitant, une œuvre bienvenue dans sa verve iconoclaste et son énormité débordante où les gags et les clins d'œil jouissifs se suivent et s'accumulent avec un réel bonheur...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)