Le dénommé Chandler est un escroc à la petite semaine qui gruge et berne, de ville en ville, les nombreux gogos et autres crédules qui, par ces temps de crise et de doutes, ajoutent foi à ses captieuses affirmations et ses frauduleuses compétences. Que ce soit en faux dentiste miraculeux, en créateur d'un tonifiant capillaire magique ou bien en représentant du champion du monde de la chaise de mât, les affaires de notre bonhomme périclitent jusqu'au jour où l'attraction d'une fête foraine, mitoyenne à son stand, lui inspire la mise en place d'une nouvelle escroquerie, sous la dénomination du "Grand Chandra", la création d'un numéro de divination dans lequel il appréhende et répond aux questions écrites sur un bout de papier, par des personnes du public, dont il est censé ignorer le contenu et qui lui sont discrètement transmises par un complice, par l'intermédiaire d'un transmetteur phonique, adroitement dissimulé dans son vaste turban. Ce numéro lui permet de faire la connaissance de la délicieuse Sylvia dont il se sent plein d'attirances et qui va finalement intégrer la petite équipe. Malgré que cette dernière finit par découvrir la supercherie, elle continuera néanmoins à rester avec lui, bon an mal an, jusqu'au jour malheureux où une cliente flouée par ses prédications, se suicide en se jetant dans la cage d'ascenseur. Il promet alors de quitter définitivement ses viles activités, décrochant à New York, un minable travail de représentant en brosse ménagère. Sa rencontre inattendue et fortuite avec son ancien complice Frank, devenu entre temps chauffeur de maître, va le faire replonger dans les miasmes sordides mais rentables de l'escroquerie aux prédictions...

>>> Une sympathique adaptation d'une pièce de théâtre écrite par une parfaite inconnue, qui nous permet de revoir maints acteurs de série B de l'époque, adroitement conduits et dirigés par l'excellent metteur en scène Roy Del Ruth, aux productions souvent sous-évaluées, qui mérite une urgente réhabilitation...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)