"Clément, jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an. Entre l'ennui qui l'oppresse et la météo qui le plombe, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C'est alors qu'il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines "people" et de soirées karaoké avec ses copines. Coeurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffira-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ?" .....
(d'après le matériel de presse)
Bibliographie
- Positif numéro 639
- Le Canard Enchaîné du 29 avril 2014
- Cahiers du Cinéma numéro 699
- Libération du 30 avril 2014
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
16/20 : La bande-annonce est directe, on démarre par du convenu pour ensuite virer vers une ambiguïté lancinante. Un beau jeune homme posé, un peu fade, face à une tornade ancrée dans le concret. Le couple en désir d'apprivoisement avec la même envie d'étincelles et petit à petit la hantise d'être abandonné, trompé, etc. Des armes inconscientes derrière les épanchements. Gros tiraillement par rapport à son propre vécu, selon qu'on cultive l'extériorisation ou qu'on cérébralise pour "en garder un peu pour demain". Que ce soit l'introduction, les obstacles à franchir ou la tentation de sortir du labyrinthe, le mode guerrier instaure la résistance parce que milieux, cultures, éducations, la galerie aussi, sabrent, l'image privée et l'image publique jurant comme jamais dans la plupart des têtes. Lucas Belvaux, tout en désirant son actrice bien franchement, reste frileux par acteur masculin interposé. Alors oui, il peut laisser croire à une victoire par évaporation mais il ne dit pas qui a aimé mieux ou plus que l'autre, c'est tout l'intérêt de son film tortueux. L.Ventriloque