Ouessant, (île d'épouvante) reine de l'archipel, la plus accueillante et la plus riche. Les moutons innombrables divaguent à l'état sauvage. Non loin de là, le phare de la Jument et l'île de Molène, l'orgueilleuse et sordide petite île de Molène. Et plus loin encore, l'île de Sein, un demi-kilomètre carré de rocher émergeant à peine de la plus dure mer bretonne. Même par beau temps, la vague domine ce plateau. Une digue assure la vie de 200 foyers entassés. Sur ces côtes, il n'y a pas de mois sans deuil. Deux des trois cimetières sont réservés aux naufragés. Les Sénanes sont vêtues et coiffées de noir. A terre, elles seules travaillent. L'homme est en mer, à la pêche, au commerce ou au service. Le courrier (hebdomadaire) est un véritable événement. Vision de Brest, aperçu de l'animation citadine. Le bateau "Fleur-de-Lisieux" appareille pour rentrer à Sein, malgré une mer hachée et un ciel menaçant. La tempête se déchaîne. Aucune nouvelle du voilier. Par contre, au petit matin, un cargo est jeté à la côte. Après cinq semaines de mauvais temps, la mer s'apaise enfin. La vie continue, malgré tout...

>>> Entre documentaire d'époque et poésie maritime intemporelle, une rareté...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)