Scénario : Michael G.Wilson
et Richard Maibaum .....
d'après l'oeuvre de Ian Fleming
Effets spéciaux : John Richardson
Produit par Albert R. Broccoli
et Michael G. Wilson .....
Distribution : UIP
James Bond, en congé, vient assister au mariage de son vieil ami Felix Leiter, chef du bureau des Narcotiques en Floride qui convole dans la petite ville de Key West avec Della Churchill. Le drame guette le nouveau couple quand un important trafiquant de drogue, le dénommé Sanchez, capturé, puis évadé, tue Della et mutile Felix à l'aide d'un vorace requin. Bond, désapprouvé par ses supérieurs, va tenter de venger son ami en mettant fin aux sordides agissements de Sanchez...
>>> Une oeuvre extrêmement violente, avec quelques scènes décevantes et inutiles, d'où émerge tout de même l'agréable frimousse de Carey Lowell...
Bibliographie
- Positif numéro 344
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéro 459
- La Saison Cinématographique 1989
- Télérama numéro 2066
- Cahiers du Cinéma numéro 422
Critiques (Public)
Scénario et cascades OK, mais voilà un "Bond" différent, plus musclé et plus violent, moins charmeur et moins spirituel. On assiste à un appauvrissement, du moins à une désacralisation, du personnage. Qui imaginait Bond s'abaisser à la vengeance ? Ce n'est pas encore du Bronson, mais c'est déjà presque du Mel Gibson. Les femmes participent à cette tendance. Moins plantureuses et moins "objets", elles sont devenues actives et ont de l'influence sur le héros comme sur l'action. C'est çà, la modernité ! (D.W.Graphite)
Après presque deux ans d'absence, le retour en force de Bond ne passe pas inapercu. Un film époustouflant, de part ses cascades, mais aussi grâce à T. Dalton qui honore son personnage, tout comme l'a fait George Lazenby en son époque. Il manque cependant un petit quelque chose à ce film, qui apparaît comme le plus violent de la série. Un très bon 007 (made in GB of course), mais pas le meilleur! (Ernst Stavro Blofeld 16/08/89)
Certainement le film le plus violent de la série. Cette fois Bond a cessé de s'auto-parodier comme c'était le cas dans la période moorienne. Glen prouve qu'il peut faire autre chose que du fauteuil roulant, voir en effet "A view to a kill" cette fois Moore est définitivement enterré. Je me demande d'ailleurs si le public saura reconnaitre Bond ? Malgré la violence, l'humour noir est plus que jamais présent. Le scénario a été très simplifié par rapport à "Tuer n'est pas jouer" et Dalton prouve encore qu'il est un très grand acteur. Je crois que ce film est un des meilleurs de la série... SPECTRE..........
De toute façon rassurez-vous... A moins d'un (énorme) bide, ils feront des « bond » jusqu'en 2014 (passé cette date Bond tombera dans le domaine public et chacun pourra faire son petit film) le menu pour les prochains : Sachez simplement que Broccoli a été très déçu de ne pas avoir pu utiliser la grande muraille de Chine pour cet épisode.... ........E.MARIN
Ce Bond est le plus violent de la série, mais aussi l'un des plus drôles... en version originale... L'humour y est essentiellement verbal et intraduisible. Restent sur l'écran des scènes impressionnantes, des acteurs ayant la pêche, des décors outranciers dans la tradition des 'bond', mais aussi une 'pluie' de cadavres qu'aucun 'bon mot' ne vient 'alléger' (Roger, ou es-tu?).. L'histoire est aussi mince et linéaire qu'un cheveu, mais reste logique... bref un film (trop) efficace, manquant de la fantaisie habituelle... un Bond moyen bon... PS: s'étant planté aux USA, espérons que les prochains seront moins américanises.. Pas de 'lethal gadget' ou de 'dirty Kames'..Sinon bond est foutu. E.MARIN
Pour une analyse... 17e James Bond film, "PDT" semble vouloir confirmer le tournant annoncé par "Living daylights", à savoir un rapprochement avec la réalité environnante (trafic d'armes, drogue..), et un réalisme au niveau espionnite dans la lignée de Fleming. D'ailleurs Tim Dalton déclare à qui veut l'entendre que ses bond-films préférés sont "Bons baisers de Russie" et "Goldfinger" tous deux très proches des romans de Fleming. Définitivement, Broccoli veut imposer Dalton comme le nouveau Bond : plus réaliste, donc plus dur, moins de gadgets utiles à l'action, moins de filles faciles qui ne font que paraître... le Bond d'aujourd'hui, confronté à des problèmes de notre époque, même s'il reste romanesque, se veut crédible. Ainsi, dans sa construction, "PDT" semble confirmer cette orientation : le pré-générique, cette fois-ci en rapport direct avec le film, se voit comme une BD, et rappelle les délicieuses fantasmagories mooriennes : nos deux héros (Bond + Leiter) laissent tout tomber pour courir après un méchant, à grand renfort d'invraisemblances et de clins d'yeux, musicaux entre autres.. Par contre, passe ce pré-générique, on retrouve notre réalité : un mariage réel, puis des morts, des vrais. et, à la limite, si les deux femmes que doit cotoyer Bond sont délicieusement belles, cela n'est plus qu'un hasard.. Le mythe de la "J.B..girl" est en train d'en prendre un coup... d'ailleurs qui, depuis "Rien que pour vos yeux" et Carole Bouquet peut citer le nom des bond girls suivantes ? La perception de Bond dans le monde est partagée : adule en GB, au Pays-Bas, il l'est moins en France et encore moins aux States. Ce public américain si difficile à capter, et qui pourtant a fait une place d'or dans son coeur à Roger Moore et ses fantaisies, est en train de bouder Tim Dalton. Plus d'affiches dessinées, plus de rigolades : ce Bond là, trop sérieux, ne se distingue plus des méga-polars et maxi-séries tv nationaux.. Et donc fait moins de recette ("PDT" fait, 16 ans après, le même score en dollars que "Vivre et laisser mourir" en 1973....) on admirera enfin le merchandising, et plus précisement la publicité bondienne : même si elle n'est pas dessinée, l'affiche évoque bien le film: Bond court seul, laissant son "007" derrière lui, dans le cote sombre de l'affiche... Tim Dalton confirme : Bond will return.. Il l'a promis .....(JEROME NICOD)
Pour une critique; toute personne allant voir un Bond film veut en ressortir avec des images plein la tête. Une fois de plus, même si ce 17e film manque un peu de fantaisie, on est comblé: l'histoire est bonne, quoique linéaire, les filles sont belles, et il n'y a quasiment pas de temps mort.. alors ce film figurera-t-il parmi les meilleurs de la série ?oui et non ... oui, parce que le scénario, accumulant avec brio les scènes de bravoure, tient en haleine constamment le spectateur, en aménageant même des scènes d'humour (avec "Q") et de romance (obligée) oui parce que les acteurs, Dalton et Davi, mais aussi Zerbe et C.Lowell sont très bons dans leurs performances respectives. Sanchez peut se vanter de figurer dans la liste des meilleurs méchants bondiens (la carence d'un vrai méchant faisait défaut à "Living daylights")... Meilleur est le méchant, meilleur est le film, disait Hitchcock... oui parce que Binder, une fois de plus, a composé un générique indispensable, reprenant les principaux atouts du film : appareil photo ("Q"), casino... oui parce que les fans apprécieront les nombreuses références aux précédents films, mais aussi aux romans de Fleming (référence, enfin, à l'Universal export... çà faisait longtemps !).. Le thème musical du mariage rappelle étrangement le "jump up"de "Dr No", l'usine cachée dans la montagne, lecratère géant d'"On ne vit que 2 fois", Sharky et Leiter semblent reformer le couple Quarel/Leiter de "Dr No" la scène ou Bond est emmené par des agents dans une villa très très gardée où rode un chat pendant que monte le suspens (qui est au bout du corridor?) peut laisser supposer le retour de Blofeld, l'immonde homme au chat de tant de films ...oui parce que John Glen, qualifié de rapide et efficace, n'en impose pas moins quelques superbes plans permettant un montage final particulièrement fluide. Non parce qu'a la différence de compositeurs comme Barry (compositeur officiel de la série), ou Williams (sans qui par exemple, « Les dents de la mer » ne serait rien..), qui savent enrichir les films de leur musique, créant des thèmes particuliers qui renforcent l'action, M. Kamen se contente d'accompagner, souvent lourdement, l'action, à grands renforts de variations + ou moins subtiles du James Bond thème.. Non parce que finalement le scénario
trop linéaire ne ménage que peu de surprises, manque un peu de fantaisie, hormis la séquence d'ouverture. Mais ne chipotons pas sur des "points de détail" : "Permis de tuer" est un divertissement de première qualité, fruit de l'union de professionnels à tous les niveaux, qui n'ont qu'une chose en tête : le respect du public. Qu'ils en soient ici remerciés : cela devient si rare.... (JEROME NICOD, OCT.89)