Une jeune fille paniquée, en petite tenue se précipite hors de chez elle, sous le regard médusé de son paternel, puis prend la fuite en voiture. Son corps sera retrouvé sur une plage déserte, brutalement démembré. Plus tard, une autre adolescente, prénommée Jay, après quelques moments d'intimité sexuelle avec un petit copain lycéen, apprend par ce dernier qu'il lui a transmis à cette occasion un mystérieux gène la commuant désormais en victime, la proie d'une mystérieuse entité qui va la poursuivre incessamment, jour et nuit, sous des apparences inconnues, se déplaçant seulement à pied, uniquement visible par ceux ayant déjà été infecté, pour la déchiqueter. Seule possibilité pour échapper à cette pernicieuse traque, contaminer rapidement quelqu'un d'autre. La charmante demoiselle, aidée par quelques indéfectibles copains / copines réalise peu à peu l'angoissante et traumatisante situation dans laquelle elle se débat, pour(suivie) aussi bien dans la sphère mouvementée et peuplée de son école que dans une lointaine maison de campagne prêtée par un camarade de la petite bande. Ce dernier acceptera finalement de partager avec elle une copulative proximité, mettant fort en doute les folles affirmations de la demoiselle. Mal lui en aura pris, quelque jours plus tard, trop confiant et bien trop convaincu de l'innocuité des élucubrations de sa partenaire, il mourra dans une "atroce déconvenue maternelle". Pour Jay désormais, comme un maléfique balancier, le funeste danger revient dans son existence, la malfaisante entité remontant à chaque fois, après une mortelle défection, la chaîne des pestiférés. Dans l'urgence et la précipitation, durant les quelques jours de latence avant que tout recommence, une stratégie est brièvement élaborée, consistant à emmener de nuit la fatale entité dans la nouvelle piscine municipale et tenter de l'électrocuter...

>>> Une petite pépite dans l'univers du cinéma fantastique qui tout en véhiculant quelques schèmes traditionnels du genre, (zombies, invisibilité, teenagers victimes, virus inconnu) remise bien vite ces archétypes lourdement codifiés, pour s'ouvrir et s'élargir à son propre algèbre avec en filigrane des mondes et des temps qui s'effondrent, celui des quartiers banlieusards de Détroit aujourd'hui en ruines, celui de l'adolescence en finitude, alors que les adultes sont maladivement absents, celui des nouvelles contagions qui s'annoncent et se révèleront inévitablement...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)