BIRDMAN : OU (LA SURPRENANTE VERTU DE L'IGNORANCE) - 2014

Titre VF BIRDMAN : OU (LA SURPRENANTE VERTU DE L'IGNORANCE)
Titre VO Birdman : or (The Unexpected Virtue of Ignorance)
Année de réalisation 2014
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h59
Genre COMEDIE
Notation 11
Date de sortie en France 25/02/2015
Thème(s)
Lévitation (tous pays confondus)
Yoga et autres relaxations... (tous pays confondus)
Milieu du théâtre (Cinéma américain)
Télékinésie (tous pays confondus)
Milieu médical (Cinéma américain)
Drogue -consommation- (Cinéma américain)
Héros de la science-fiction
Réalisateur(s)
GONZALEZ INARRITU Alejandro
Chef(s) Opérateur(s)
LUBEZKI Emmanuel
Musique
SANCHEZ Antonio
Renseignements complémentaires
Scénario : Alejandro González Iñárritu,
Nicolás Giacobone, Armando Bo
et Alexander Dinelaris .....
Distribution : 20th Century Fox

Visa d'exploitation : 140 693
Acteurs
KEATON Michael
STONE Emma
CHIN Kenny
GARRISON-LOWE Jamahl
GALIFIANAKIS Zach
WATTS Naomi
SHAMOS Jeremy
RISEBOROUGH Andrea
O'SULLIVAN Katherine
YOUNG Damian
SHIMIZU Keenan
GOLD Natalie
WEVER Merritt
NORTON Edward
SIBERRY Michael
MIDDLETON Clark
RYAN Amy
YOUMANS William
DUNCAN Lindsay
PELL Paula
FIERRO David
REED Joel M.
CHAMPLIN Donna Lynne
SCHWENCKE Taylor
GRANT Craig Mums
KNAUF Kyle
NEAL Dave
SOUTHERLAND Kelly
COLINDREZ Roberta
RIDLEY Frank
CORSAIR Janis
SHAH Rakesh
CAMP Bill
HOFFMAN Jackie
GUIRGIS Stephen Adly
WEIN Glenn
JAFFER Ebrahim
BLACKWELL Susan
HARDWICK Anna
DUKIC Dusan
SEYMOUR Helena-Alexis
FINLAY Ian
ARISTY Alexandra
BANX Robbin
BARI Stefanie
BLUM Paula
BOBB Dave
BURTON Bryan
BYRD Teena
CHEEKS Brian
CORAPI Richard R.
DAY Johanna
FARLEY James
Z. Frankie
GARDONYI Les
GUDZ Julie
HOLMES David H.
HURLEY-SMITH Bomber
ITCHKAWITZ David
JEREZ Joseph Anthony
KANES Benjamin
KOPOLOVICZ Kenneth
KUCHMA Anna
LEAL Kamron
LYNCH Tracy Michael
MA Rachael
MACKLER Keith
MALANGA Vanessa
MALAOS Alex
MAMRAK Raymond
MANCINI Michelle E.
MAC FARLAND Chris
MAC MAHON Chuck
MEZA Teresa
MYERS Robert
NEMET Leslie C.
NOVONDO Amy
O'LEARY Thelma
ODANGO Philip
ORMOND Carolyn
PALLADINO And
PAYNE Stephen
PERKINS Katrina Elizabeth
PETRILLO Rich
RAINEY Jon Douglas
RESSY Dawn
RIVERA Dwayne
ROSA Charles
RUPE Shade
SCHNITZER Stuart
SHORE Nancy Ellen
STEPANIAN John
THORNTON Paul
TOPPAN Stellan
TORCHETTI Millie
VILLABONA Stefano
VOLK Marion
WALTERS Bill
WILCOXEN Kelli
Résumé

Le dénommé Riggan Thomson est un acteur qui a connu son envol et son heure de gloire, il y a quelques années déjà, en incarnant un notoire personnage de science-fiction, baptisé Birdman, super-héros américain aux capacités physiques exceptionnelles, encensé par le public et la presse de l'époque. Refusant de poursuivre le tournage de quelques séquels de son extraordinaire surhomme masqué, il végète et patauge depuis dans des productions secondaires voire mineures, espérant enfin un retour imminent et probant sur les planches d'un théâtre de Broadway, dans l'adaptation d'une nouvelle de Raymond Carver : "What we talk about when we talk about love", actuellement en répétition. Quotidiennement tourmenté par ce passé ailé qui a fait son succès, Riggan est sans cesse sollicité par cette part schizophrénique de lui-même qui exige insidieusement un retour impérieux du fameux et mythique rôle symbolisant la gloire d'antan et l'éblouissante reconnaissance publique. Surtout que la mise en scène de la pièce est loin d'être parfaitement rôdée, avec un partenaire, jeune et séduisant, qui essaye de tirer la couverture à lui, une critique du New York Times guère aimable et sa propre fille toujours intoxiquée à la marijuana...

>>> Il serait malvenu de mettre en cause la composition, -certains parleront de performance-, de Michael Keaton parfaitement habité par son personnage bipolaire et perturbé. En regardant au plus près de l'hystérie générale qui se dégage de l'ensemble de la prestation des acteurs et du filmage du metteur en scène, on perçoit de plus en plus nettement un profond narcissisme des protagonistes qui surjouent et s'agitent dans une insupportable cacophonie de basse-cour que notre coq mexicain s'est évertué à tourner en un faux plan séquence qui le fait dresser fièrement sur ses ergots à chaque fois qu'on l'évoque. Honnêtement, c'est souvent laborieux et barbant, d'une platitude décousue et creuse avec en prime une détestable interprétation d'Emma Stone qui semble réciter son texte comme une zombie anémique et catatonique...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)

Pour ma part, plus le film avançait, plus il devenait fortement passionnant ! Et honnêtement, j'avais peur que le film me fasse ce qu'il a fait aux détracteurs. Une oeuvre expérimentale qui est écrasée par son propre dispositif. Or le film réussit l'exploit de faire oublier ce dernier pour nous plonger dans une visualisation concrète du fil ténu entre réalité et fantasme. Rêve et cauchemar. Tout en se différenciant complètement dans la forme (mais alors complètement), Birdman peut rejoindre la thématique de "où s'arrête l'art, où commence la vie" que l'on pouvait voir dans des films aussi brillants que "Le Carrosse d'Or" de Renoir, "Sunset Blvd." de Wilder ou encore les exercices séduisants de Jacques Rivette. Et Iñárritu d'y foncer tête baissée, mais toujours conscient de ce qu'il montre à l'écran. Outre la virtuosité resplendissante de la mise en scène, le film réussit à déployer un rythme d'une teneur impressionnante, aidée par une bande-son, se mettant en symbiose avec les mouvements mentaux et physiques des personnages. Dans la recherche de l'espace, les décors exigus font place à de grandes bouffées d'air extérieures, qui n'empêchent pas d'y voir un New York comme lieu incroyablement vivant et culturel, mais également sans horizon possible, où toutes les voies, emplies de monde, de bruit et de folie ramènent irrémédiablement le personnage dans les lieux de sa rédemption, de sa création et de sa renaissance. Jusqu'à un envol aussi évident psychologiquement que dans cette fameuse suspension d'incrédulité qui est sans cesse remise en question au coeur même du film. L'utilisation des couleurs est sans cesse élaborée. Les couleurs primaires y ont un sens dramatique et se mêlent brillamment aux constrastes des clairs-obscurs comme autant de passages entre subjectivité palpable et perte de repères. Je n'ai finalement pas trouvé le film théorique. Il se tient à son sujet, par la réflexion que son propre protagoniste se fait sur lui-même et le monde qui l'entoure. C'est une oeuvre mentale et réellement labyrinthique, parsemée d'éclats de fantastique, de romance, de poésie ravageuse et salvatrice. Les mises en abîmes s'enchaînent avec une aisance déconcertante. Je pense que c'est une oeuvre qui va gagner en richesse, lors d'une révision. Quant à l'interprétation, elle est magistrale. Du puissant Mickael Keaton, au moindre petit rôle. "Birdman" est une oeuvre hybride, mais constamment brillante. Entre cynisme et émotions totalement investies. Entre comédie et drame psychologique. Entre mensonge et vérité. Entre l'art et la vie qui la constitue (ou vice-versa). GTT

Crise de nerfs et délire dans les coulisses. Je trouve ça moyen. En regardant le vieux Keaton fendu entre la gloire (mal) passée d'un rôle de super-héros au cinéma (Birdman mais on pense évidemment à Batman) et sa quête d'une reconnaissance "théâtreuse", je me suis pris à regretter qu'il n'existe pas un biopic de Johnny Weissmuller. Zach Galifianakis dans un rôle bien différent de celui qu'il tient dans VERY BAD TRIP (l'inoubliable Alan) est tout aussi excellent.