Alors qu'il s'apprêtait à quitter le logement de sa vétuste tour d'immeuble, en compagnie de son épouse enceinte, Tommy Cowley se retrouve un court instant séparé de cette dernière, à cause d'un mauvaise fonctionnement de l'ascenseur. C'est à ce moment, qu'un trio de jeunes encapuchonnés attaque violemment la demoiselle qui se retrouve gravement blessée. Emmenée d'urgence à l'hôpital, recluse dans un insondable coma, elle donne naissance à un nouveau-né de sexe féminin, en parfaite santé qui sera prénommé Elsa. Après plusieurs mois dans un état végétatif complet, la solution apaisante d'une euthanasie est finalement choisie par le garçon sur le conseil du personnel hospitalier. A l'enterrement de sa jeune compagne, accompagné d'une prévenante infirmière, il fait la connaissance d'un prêtre hystérique, flanqué d'un mystérieux gamin aveugle, qui le menace de tous les maux et surtout du prochain retour des agresseurs qui voudront s'approprier sa petite fille. Intensément perturbé par son malheur, Tommy s'enfonce de plus en plus profondément dans un isolement faussement rassurant par rapport au monde environnant. Enclin à une terrible agoraphobie, se cloîtrant dans son appartement, il est submergé par une peur constante et brutale. Bien décidé à comprendre les menaces non déguisées de l'homme d'église, il reprend contact avec lui, pour apprendre que les agresseurs de sa défunte compagne sont en fait des créatures inhumaines qui ont comme faculté particulière de sentir l'émanation de la peur chez autrui se caractérisant par une forte couleur rouge émanant de toute personne paniquée. Effectivement une nuit, la petite fille est enlevée.

>>> Premier long métrage largement prometteur d'un jeune cinéaste irlandais qui confie s'être inspiré de quelques faits autobiographiques pour écrire le scénario. On constate une parfaite maîtrise de l'atmosphère fantastique, qui ne prend que lentement son essor, sans pour autant, surtout dans la première partie, en phagocyter la dramaturgie. Malheureusement, une prédominance d'un sur-jeu affecté de l'acteur principal, qui en fait des tonnes et des manières, entache en partie l'émoustillant plaisir de la vision...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)