"1930. Dans les montagnes de Taïwan, Mouna Rudo, un guerrier de la tribu aborigène Seediq, organise la rébellion de son peuple contre l'occupant japonais. Les 300 hommes de Rudo, armés de vieux pistolets, de lances et d'armes rudimentaires, vont devoir affronter une armée de 3000 hommes afin de défendre leur terre, leur dignité et leur honneur" .....
(1ère partie de 2H23 et 2ème partie de 2H11)
(D'après la version complète, en 2 parties) Petit
évènement dans la longue histoire des aborigènes
de Taïwan, la révolte de Wushe est grossie pour
les besoins de ce blockbuster. A travers massacres
et décapitations en série, au rythme de chansons
"doucereuses", je vois plus un enterrement de
première classe qu'un hommage rendu à l'histoire
et à la culture de ces peuples. On nous exhibe des
tribus batailleuses et avides de sang, japonais ou
aborigène qu'importe, pour satisfaire aux lois du
clan et leurs ancêtres qu'elles n'aspirent qu'à
rejoindre au plus vite. Un moment subversif par
rapport à ce programme morbide est introduit par
le dialogue entre Ichiro et Jiro (entre la 34ème
et la 35ème minute de la seconde partie), deux
aborigènes japonisés, incapables de choisir entre
l'une ou l'autre culture, lesquelles
n'apparaissent en fin de compte que comme des
carcans qui étouffent leur individualité. Dans
leur cas, une simple fuite aurait été aussi
efficace que le suicide, issue il est vrai plus en
accord avec la "philosophie" du film.