Séparée de son compagnon Marc, la dynamique Anna est fort contrariée lorsque ce dernier lui annonce qu'il est indisponible pour prendre ce week-end leur fille Lou, comme il avait été prévu auparavant. Après quelques échanges sur internet, en "discussion instantanée" avec une personne pour laquelle visiblement ce n'était pas le premier contact, la gamine accepte à contre-coeur d'accompagner sa mère en promenade dans un parc proche. A la suite d'une insignifiante et courte prise de bec avec cette dernière, assises toutes les deux sur un des nombreux bancs de l'endroit, elle disparaît, un peu mécontente et agacée dans les futaies. Quelques minutes plus tard, Anna reçoit un inquiétant appel téléphonique d'un quidam qui lui fait savoir qu'il vient de kidnapper Lou, désormais enfermée dans un caisson hermétique, avec une réserve d'oxygène de seulement une heure. Panique de la mère, sachant que la petite souffre de fréquentes crises d'asthme et profondément angoissée quant aux motivations et aux desiderata du mystérieux correspondant. Commence un dramatique et maladif jeu pervers, induit par le malveillant psychopathe mettant en cause et en contact notre malheureuse héroïne avec quelques personnes croisées dans le parc (un libidineux quidam, une curieuse photographe, le gardien du parc et sa compagne, une mère de famille et sa petite fille). Une incompréhensible et sordide scénographie aux règles draconiennes dont l'inobservation aura pour tranchante conséquence, l'amputation d'un ou de plusieurs doigts de la pauvre Lou...

>>> D'une subtile et frissonnante perversité scénaristique, agrémentée d'un double twist final qui détricote et recompose avec délectation la narration, cette œuvre tournée en une journée, essentiellement caméra sur l'épaule, a aussi quelques modestes faiblesses rédhibitoires, inhérentes à son style et la brièveté de son tournage, des invraisemblances et des approximations dans le déroulement de l'intrigue...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)