Le dénommé Wyatt se sent plein d'angoisses et de perturbations depuis qu'il est persuadé qu'une informelle et terrible invasion de créatures maléfiques se prépare insidieusement. Lorsqu'il retrouve Christian, un ami d'enfance qui l'héberge, son attitude du moment serait plutôt de ne pas dévoiler ses craintes pour ne pas l'affoler inconsidérément, quitte à se préparer à une défense ou riposte possible, en achetant hache, barre de fer, acide sulfurique et autre cloueuse pneumatique. Ses inquiétudes quotidiennes sont sans cesse réactivées par de mystérieux appels téléphoniques nocturnes lui demandant de rester vigilant, de ne pas "les" regarder dans les yeux afin d'éviter la fatale contamination et de s'attendre à l'imminence d'une invasion qui sera annoncée par trois coups de tonnerre consécutifs. De plus, la délicieuse Mara, une collègue et amie de Christian, ne semble pas indemne d'une lente infection, ce qui a pour conséquence, une méfiance attentive et décuplée. Alors que de jour en jour, l'effervescence paranoïaque de Wyatt ne cesse de croître, au point d'imaginer que son ami pourrait être, lui aussi, déjà atteint par le terrible mal, ce dernier, en perpétuels doute et défiance par rapport à ses qualités, vient d'être licencié de son travail...

>>> Un premier long métrage (qu'on espère le dernier) d'une extraordinaire platitude doublée d'une lénifiante monotonie, ne laissant jamais planer une quelconque ambivalence entre folie du personnage et dimension plus fantastique de l'histoire, se perdant dans un régulier clair-obscur de l'image pour tenter de dissimuler sa propre viduité scénaristique qui fait fuir les rares spectateurs bien avant la fin de la séance...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)