Cherchant calme et sérénité, un étudiant scientifique, travaillant sur le boson de Higgs accepte un hébergement dans une pièce sans fenêtre sise dans un bunker aménagé en pleine forêt et habité par un couple et leur enfant prénommé Klaus qui va bientôt fêter ses huit ans, mais visiblement bien plus âgé. A contre-coeur, n'ayant guère d'argent pour payer la totalité de sa pension, le jeune homme finit par accepter de donner des cours particuliers au rejeton, d'une bêtise confondante, mais dont le destin, selon ses parents, est de devenir Président des Etats-Unis (!) D'abord fort hostile aux punitives réactions paternelles face à sa béante ignorance (des cuisantes fessées) l'étudiant finit par adopter les mêmes coercitives méthodes (violents coups de baguettes sur les doigts), pour un résultat probant : le gamin connaît désormais par cœur toutes les capitales du monde entier. Extasiée devant les progrès et les prouesses de son fils, la mère se donne au nouveau précepteur improvisé, tout en lui confiant la présence d'un quatrième personnage dans le bunker : une sorte d'entité venue d'une lointaine galaxie, greffée à sa jambe droite qu'elle fait parler grâce à ses dons de ventriloque. Peu à peu, une certaine complicité se met en place entre Klaus et le jeune homme qui songe à faire sortir le garçon de cet antre de folie et de perdition...

>>> D'une originalité certaine, voire audacieuse (faire interpréter un gamin de huit ans, par un acteur adulte) confinant ses protagonistes dans un aberrant huis-clos de dégénérés baignant dans une folie permanente où le grotesque accouplé à la dérision propose un cocktail inquiétant non dénué d'humour et d'interrogations, cette œuvre teutonne entre hermétisme et limpidité, visionnée au 8ème Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, mérite notre claustrophobe adhésion...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)