Une grande maison appartenant au clergé, un peu en retrait des autres habitations de cet anonyme village côtier du Chili contemporain, héberge quatre prêtres, aujourd'hui excommuniés et une religieuse, sœur Monica faisant office d'intendance et de gérance du petit groupe d'anciens ecclésiastiques. En effet, les pères Vidal, Ortega, Ramirez et Silva ont été discrètement placés en ce lieu isolé par l'Eglise pour éviter une trop voyante mise en lumière de ces parias qui ont tous sévi dans leur paroisse, lors de leur sacerdoce, auprès des enfants de leur entourage, dans d'immondes déviances pédophiles ou de sordides trafics de nouveaux-nés. L'arrivée d'un nouveau pensionnaire, un jésuite, Padre Lazcano, va rapidement jeter la perturbation dans le groupe des religieux. En effet ce taiseux ministre du culte est suivi de près par une sorte de vagabond vociférant qui l'accuse à haute voix des pires exactions sexuelles, provoquant bientôt le suicide par arme à feu du coupable. Ce geste inattendu et désespéré déclenchera la venue du père Garcia, un émissaire de la Curie, pour enquêter officiellement sur ce tragique évènement. Dans un premier temps, après l'audition des différents protagonistes, il décide d'interdire l'alcool dans la petite communauté et de couper court à leurs agissements profanes et lucratifs consistant à mettre régulièrement en compétition un lévrier recueilli, dans des courses avec d'autres chiens, sur un cynodrome improvisé par les villageois...

>>> Même si la dénonciation des ignobles forfaitures de ces ministres du cul(te) reste toujours d'une absolue nécessité, force est de reconnaître que l'insistance lourde et répétée sur les actes pédophiles commis, dessert finalement le propos initial par une propension narrative à la limite de l'exhibitionnisme verbal et du graveleux pesant...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)