Cheng Lai Sheung, une jeune femme dans la trentaine, habite depuis son enfance dans un pouilleux quartier de l'animée mégalopole de Hong Kong, avec le rêve récurrent de pouvoir habiter un jour, dans une huppée et bienvenue résidence située sur une parcelle côtière en face de son misérable district. C'est ainsi que depuis des années, elle économise le moindre dollar, se privant systématiquement de loisirs et de vacances, alternant deux emplois dans la même journée, comme opératrice pour du télétravail dans une banque locale et vendeuse dans un magasin de lingerie. Avec toujours, la même obsession, pouvoir acheter un appartement au numéro 1 Victoria Bay, donnant sur la mer et l'illusion d'être enfin quelqu'un. Mais comme rien ne semble se libérer dans cette résidence, elle n'hésitera pas à occire quelques habitants du lieu, d'une manière énergique et déterminée. Et lorsque son père, victime depuis des années d'un professionnel cancer des poumons, ne peut finalement bénéficier d'une assurance-maladie, parce que souscrite en négligeant de signaler son état maladif, elle choisira tout simplement de le faire mourir en le privant de la salutaire bouteille d'oxygène. Arrivée au bout de ses peines, après un lourd prêt bancaire, elle aménage enfin dans son rêve, alors même qu'une chaîne de télévision annonce un effondrement des prix de l'immobilier à cause de la terrible crise des subprimes...

>>> Adaptée d'un fait divers local, cette édifiante histoire de dérive morale et criminelle, dans l'air du temps, n'est qu'un fallacieux prétexte à peaufiner quelques scènes gore bien épicées sans bien sûr une once de mise en cause sociétale et politique...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)