Quel document incroyable pour le présent et
probablement déterminant dans l'avenir de
l'Indonésie. Encore une fois, on ne peut être que
sidérés devant les témoignages de ces criminels
assumés, récompensés et jamais inquiétés. Et
pourtant, derrière ces mémoires, ces corps et ces
visages désarticulés semblent transparaître une
autre histoire : des remords indicibles? une fuite
en avant incontrôlée ou plutôt contrôlée bien en
amont. Il faudrait maintenant un autre film pour
décrire cet amont (la junte militaire indonésienne
soutenue par les USA au nom de la lutte contre le
communisme) et le silence politico-médiatique
mondial qui a recouvert ces massacres.
"It really was a big help to the army. They
probably killed a lot of people, and I probably
have a lot of blood on my hands, but that's not
all bad. There's a time when you have to strike
hard at a decisive moment." Robert J.
Martens, political officer at the United States
Embassy in Jakarta, who provided lists of
communists (roughly 5,000 Communist Party
operatives) to the Indonesian military.[San
Francisco Examiner, 20 May 1990; The Washington
Post, 21 May 1990.]
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