Georges Yoram Federmann, psychiatre atypique strasbourgeois, d'origine juive et militant de la cause palestinienne, reçoit dans son cabinet des patients, certains depuis plus de vingt ans, qui viennent chercher une issue salvatrice à certains de leurs problèmes et souffrances, dans l'écoute et l'échange avec le praticien :

- Une femme battue, dans la cinquantaine, trois enfants, alcoolique, sans réelle appétence pour une vie sociale qui vient de perdre son mari...

- Un quidam de quarante ans, se disant submergé par une paresse extrême, ne faisant strictement rien de ses journées, qui déprime moins avec les médicaments...

- Un couple dont l'épouse craint phobiquement sa supérieure hiérarchique et qui, en perpétuelle dévalorisation, se prend pour moins que rien...

- Un Marocain inscrit sous un faux nom, souvent en psychiatrie qui héberge un travesti avec lequel il songe se pacser pour obtenir un plus grand logement...

- Un facteur âgé de trente-huit ans qui se dit encore puceau et qui a des problèmes de libido envers une amie qui repousse à chaque fois ses avances...

- Un Mauritanien traumatisé par l'horreur vécue dans son pays et qui ressent encore ses blessures physiques ainsi que l'absence de sa famille décimée...

- Claudine, une lointaine connaissance de (ma) jeunesse (strasbourgeoise), toujours dans ses ubuesques histoires de cœur, de compréhension et de fragilité...

>>> Même si notre praticien ne rechigne pas à prescrire quasiment tous les médicaments demandés par ses consultants, l'essentiel de son traitement se focalise bien dans l'écoute et l'incitation à la parole et l'entretien, pour un épilogue thérapeutique certainement hypothétique, au vu de la pérennité de certaines cures...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)