Quelques personnages minables ou médiocres, dans les faubourgs d'une ville islandaise qui pourrait bien être la capitale du pays : Gardar, un piètre malfrat, d'une violence incontrôlée et stupide qui, acculé par ses fréquentes algarades et ses comportements agressifs, tente de se planquer auprès d'une ancienne compagne, Karitas, mère d'un de ses fils prénommé Gudmund, un gamin de douze ans, passionné de football, souffre-douleur de quelques camarades de classe. Et puis Marino, dans la quarantaine, léger handicapé mental qui travail dans l'épicerie / bazar de son oncle homosexuel, qui a comme unique fréquentation le jeune Gudmund, vit encore avec sa vieille mère dont il apprécie peu les fréquentations masculines. Sans oublier Karitas, qui a trois autres enfants plus jeunes, d'un autre lit, travaillant comme infirmière et qui de temps à autre se prostitue pour terminer certains fins de mois difficiles. Des rapports de force, d'incompréhension, de dépendance vont ainsi se tisser entre ces individus, en marge et en défaut d'un équilibre, d'une compréhension, d'une affection...

>>> D'une profonde noirceur existentielle, comme ces journées nordiques sans soleil et sans lumière, cette œuvre glauque et cafardeuse, véritable atteinte au moral du spectateur, peut augurer des réalisations à venir du cinéaste, inédites et surprenantes...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)