Le docteur Robert Laing vient d'emménager dans son nouvel appartement situé au vingt-cinquième étage d'un immeuble moderne qui en compte quarante et dont le dernier est occupé, comme le veut souvent la tradition, par l'architecte du bâtiment, en l'occurrence un certain Anthony Royal qui travaille sur un nouveau concept de logements pouvant se définir, dans sa verticalité, comme élitiste, révolutionnaire ou inégalitaire. En effet, alors que l'agencement intérieur de l'impressionnante tour comprend aussi bien un supermarché (15e étage) qu'un vaste complexe sportif avec court de squash, salle de musculation et piscine (20e étage). La particularité topographique de la répartition de l'ensemble des résidents énonce et place les personnes selon leur position sociale, les moins nanties et les plus défavorisées dans les étages du bas et dans les hauteurs, les classes privilégiées avec leurs incessantes manifestations festives pimentées de débauche en tous genres. Lorsque ces outrancières et répétées bacchanales provoquent de fréquentes coupures du courant dans les étages inférieurs et que les enfants de ces locataires sont malvenus dans l'espace de l'imposante pièce d'eau collective, une sourde révolte se met à gronder...

>>> Comme les habitants de ce foisonnant complexe résidentiel qui s'enfoncent et se défoncent dans un frénétique tumulte désordonné, générateur d'une paradoxale et primaire harmonie dans le chaos et l'outrance, les derniers films du surestimé Ben Wheatley s'érigent en prétentieux paradigmes artistiques qui se voudraient démystificateurs et subversifs, ne montrant finalement que des ectoplasmes ridicules et grotesques, incapables de susciter chez le spectateur la moindre réflexion...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)