Un petit village de la riante campagne anglaise, avec ses champs en labour, en friche ou en pousse, son traditionnel pub fort animé et ses petites routes sinueuses et paisibles. Pourtant deux étonnantes singularités sont perceptibles pour un observateur attentif : une insolite effervescence semble émaner de la population qui, autre petit anomalie inhabituelle, se révèle en grande majorité féminine. En fait, la petite cité de Denley, comme des milliers d'autres villes et villages britanniques, est désertée par les hommes qui sont au front, en Europre (nous sommes durant la Seconde Guerre Mondiale) et la constante agitation du lieu vient de l'annonce récente d'une visite importante dès le lendemain, de l'épouse du Président des Etats-Unis, venue spécialement pour honorer les femmes anglaises pour leur contribution à l'effort de guerre et ainsi aider au renouveau de leur pays. Effectivement que ce soit au volant d'un camion ou d'un tracteur, aux champs ou dans l'élevage des célèbres lapins angora, jeunes filles, célibataires, épouses remplacent de pieds fermes et de mains assurées l'absence masculine. Une contribution utile et nécessaire, d'une efficacité certaine, qui n'empêche nullement la continuité des aléas de l'existence, avec ses tensions relationnelles, ses troublants sentiments et ses inévitables rapports de force et d'opposition...

>>> Curiosité datée, commise par un vague cinéaste britannique qui permet surtout de retrouver des comédiens de l'époque, pas forcément passés à la postérité...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)