Bien décidé à voler de ses propres ailes et à quitter la sphère familiale un peu trop pesante, entre un avenir serti dans la bijouterie paternelle et d'inavouables occupations en compagnie de son frère Ben, un gangster en pleine ascendance criminelle et bétonneuse, Bobby Dorfman s'en vient depuis son natif quartier populaire new-yorkais du Bronx, aux fastes et au lucre de l'attrayante cité du cinéma, Hollywood, dans laquelle, son oncle Phil Stern gère avec efficacité et brillance, une florissante agence artistique et les plus représentatives personnalités du 7e Art de ces prospères années 1930. Après avoir fait le siège durant trois semaines des bureaux de cet influent parent, toujours indisponible, entre vrais rendez-vous d'affaires et faux imprévus de dernière séance, Bobby parvient enfin à le rencontrer et à décrocher un vague emploi de coursier. C'est d'ailleurs en attendant quotidiennement cette entrevue avec son oncle, que notre sympathique jeune homme fera la connaissance de la pétulante Vonnie, la secrétaire particulière de son lointain et fortuné tonton, dont il s'amourache avec conviction et ravissement, malgré les aveux de cette dernière qui lui confie que son cœur est déjà pris, une situation gênante et problématique qui n'empêche nullement une agréable et forte complicité entre les deux tourtereaux en puissance. Quelques semaines plus tard, la situation semble se décanter avec évidence et netteté, lorsque nous apprenons que l'amant mystérieux de Vonnie n'est autre que l'oncle de Bobby et qu'il renonce à poursuivre cette liaison, dans l'incapacité d'en assumer les aléas...
>>> Quarante-septième long métrage (et premier en numérique) du réalisateur, teinté d'une subtile mélancolie qui évite avec grâce et finesse les perceptibles écueils de l'amertume pour nous entraîner avec bonheur et sérénité, dans la discrète nostalgie des souvenirs et des songes, subtil point d'ancrage d'un passé (à) jamais révolu...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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