Au volant de sa puissante voiture, le fringant Lionel, accompagné de son bedonnant ami Willie, s'en vient, tôt le matin, tous deux braillant et klaxonnant comme des abrutis, la canette de bière à portée de gosier, chercher le pote Richard pour un long week-end de chasse en forêt. Ce dernier, plutôt conciliant, est obligé, sur les directives de son épouse, d'emmener dans cette cynégétique virée son jeune fils Michel, âgé d'une douzaine d'années. Après avoir vainement tenté de retrouver un certain Perron, comparse rabatteur de Willie, qui s'avère finalement décédé l'hiver dernier, notre quatuor trouve un hébergement dans un confortable motel situé dans la giboyeuse région sélectionnée. La promiscuité masculine et de régulières lampées alcoolisées avivent la verdeur des propos et des comportements, envers quelques serveuses de l'endroit, dans une agressive et stupide misogynie, d'une douteuse virilité. Après une première journée de chasse d'une navrante stérilité, à la recherche du prisé orignal qui se fait attendre, nos martiaux nemrods vont connaître, dès le lendemain, lors d'une discutable traque d'un possible ruminant, un malheureux et douloureux dénouement...

>>> Pour sa dramaturgie situationnelle, sa dénonciation du machiste et son insidieuse et sourde critique du comportement phallocratique, proche d'un AUTRE FILM QUEBECOIS, cette œuvre intelligente et nécessaire mérite une évidente reconnaissance...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)