Ancien engagé dans les forces militaires de son pays, le dénommé Aiman Yousof vient de postuler comme gardien dans la prison de Larangan et au vu de ses précédents états de service, est habilité à circuler dans tous les secteurs de l'établissement hormis le bloc E qui est le quartier de haute-sécurité où sont enfermés, entre autres les condamnés à la peine capitale. Recrue provisoire en attendant l'officialisation et la vérification de son dossier d'admission, il se fait fort d'attirer l'attention d'un certain Rahim, responsable de la section des détenus en passe d'être exécutés et qui est aussi depuis plus d'une trentaine d'années, le bourreau des hautes œuvres. Après la défection de son collaborateur, trop fragile et trop perturbé pour ce genre d'activités mortifères, Rahim nomme Aiman, toujours disponible et serviable, au poste d'assistant, une sorte de sacerdoce ardemment recherché, une quête somme toute étrange, voire inquiétante. On apprend finalement que le jeune homme, qui vit avec sa sœur Suhaila, en passe d'émigrer en Australie avec son futur mari, est le fils d'un homme condamné à mort dans le passé et pendu officiellement par l'actuel bourreau en fonction...

>>> Proche du cinéma documentaire, par ses longues séquences dans le milieu carcéral, une peinture scénique et organique d'ailleurs parfaitement réussie, ce troisième long métrage d'un réalisateur singapourien reste fort évasif voire introuvable quant au profil psychologique de son personnage principal dont les motifs comportementaux restent incertains et flous et peuvent trouver leurs raisons dans un spectre fort large et vaste, voire dans des motivations antinomiques...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)