La jeune Miquette et sa mère, la veuve Grandier, tiennent un petite mercerie / tabac dans la rustique cité de Casteldon. La pétulante demoiselle est fortement séduite par l'univers magique du théâtre, plus spécifiquement celui des pièces dramatiques et quelque peu entichée de l'empoté et timoré Urbain de la Tour Mirande, neveu du marquis local qui vient de le fiancer d'office avec une riche et moche créature du milieu aristocratique régional. Cette amoureuse désillusion de la pauvre Miquette lui fait accepter la proposition d'entrer dans la compagnie du volubile Monchablon, le directeur d'une petite troupe itinérante de théâtre qu'elle finit par rejoindre à Paris, chapeautée et chouchoutée par le vieux marquis qui aimerait bien en faire sa nouvelle maîtresse. C'est lors d'une tournée savoyarde, accompagnée de sa collante mère qui s'est fait aussi engager pour un petit rôle dans la nouvelle pièce, que Miquette revoit, dans l'accueillante ville thermale d'Evian, le brave Urbain, cette fois-ci bien décidé à s'opposer au diktat familial et prêt à reconquérir le cœur de la demoiselle...
>>> Unique incursion du metteur en scène dans l'univers vaudevillesque, pour une réalisation bienvenue et pleine d'entrain, dont nous retiendrons une excellente interprétation générale de l'ensemble des acteurs, mais plus particulièrement celle de Saturnin Fabre dans le rôle du libidineux marquis et celle de Bourvil, dans le personnage du neveu, perclus de timidité et de maladresse. A noter un procédé fort inhabituel et non dénué d'un certain charme, de temps à autre, un comédien regarde vers la caméra et s'adresse au spectateur, le prenant à témoin d'une situation...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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