HEREMIAS (BOOK ONE : THE LEGEND OF THE LIZARD PRINCESS) - 2006

Titre VF HEREMIAS (BOOK ONE : THE LEGEND OF THE LIZARD PRINCESS)
Titre VO Heremias : Unang aklat - Ang alamat ng prinsesang bayawak
Année de réalisation 2006
Nationalité Philippines
Durée 8h40
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France
Thème(s)
Vomissements (tous pays confondus)
Autobus et autocars (tous pays confondus)
Représentant(e)s du culte (Autres pays)
Cinéma philippin (ORIGINE)
Films d'une durée égale, proche ou supérieure à 4 heures (tous pays confondus)
Drogue -consommation- (Autres pays)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma philippin)
Réalisateur(s)
DIAZ Lav
Chef(s) Opérateur(s)
BENITEZ Mara
Musique
DRILON Earl
Renseignements complémentaires
Scénario : Lav Diaz
Acteurs
LAZARO Ronnie
LUCERO Sid
BALOIS Dante
DIZON Perry
ROEDER
IBARRA Simon
ESTANERO Mayen
GUINGONA Bart
SERVO Yul
VELOSO Lou
DEZA Fonz
MANANSALA Lui
GAMBOA Joonee
LARA Sherry
MEDINA Nina
CONCEPCION Ermie
DOMINGO Nor
DRILON Earl
YAMAKAWA Yutaka
DE VERA Elryan
Résumé

Un fraternel groupe de marchands ambulants sillonne la région de Caromatan, avec leurs lourdes charrettes remplies de moult objets divers et variés (paniers, éventails, chiffons, miroirs, balais, etc...) tirées par de placides et dociles buffles des marais. Ils tentent de rejoindre rapidement la ville de San Quintin pour s'abriter d'une violente tempête en souffrance. Parmi eux, le solitaire et taiseux Heremias qui décide, à l'incompréhension et à la surprise générales de quitter ses compagnons de route et de cheminer sans eux malgré l'évidente dangerosité d'une telle démarche aventureuse. Après avoir essuyé de longues et violentes bourrasques, il trouve refuge dans une maison abandonnée, pour un abri de fortune, sommaire mais bienvenu. En pleine nuit, il reçoit la visite inattendue de deux quidams venus se protéger des intempéries, se prénommant Tonio et Diego, qui l'invitent à boire en leur compagnie. Plus tard, un troisième homme se joint à eux, le temps de quelques échanges sur les précipitations, le passé, un certain général Oshima durant la guerre, et qui repartira bientôt, pressé d'apporter un médicament acheté le soir même pour un proche parent. De son côté, Heremias exténué et partiellement éméché, finit par s'endormir à même une banquette en bois. C'est à son réveil, le lendemain, qu'il découvre, éperdu et hagard, que sa marchandise et son animal de trait lui ont été volés durant son sommeil. Profondément perturbé par cette sordide exaction, il se rend à Barrio Hapon, le prochain village pour porter plainte auprès du maire qui l'envoie déposer au commissariat de police. Bien sûr, l'audition des trois protagonistes suspectés ne donne aucun résultat et comble d'ignominie, le chef de la maréchaussée locale, le sergent Querubin lui propose de régler l'affaire à l'amiable, moyennant le versement d'une somme de 5000 pesos. Dans l'impossibilité de payer un tel montant, il finit par quitter la région, pour revenir tardivement jusqu'à la fameuse maison abandonnée, bien décidé à observer discrètement tous les passages suspects. Une nuit, il surprend quatre jeunes individus, camés, alcoolisés, tagguant avec acharnement et stupidité l'endroit, mettant au point pour les jours suivants une mortelle agression contre une jeune fille prénommée Helena qui avait eu l'impudence de se refuser à l'un d'eux. Horrifié, Heremias revient en ville narrer au responsable de la police les faits entendus et projetés, qui rejette toute initiative en apprenant que l'un des protagonistes, un certain Bong Samson, est le fils d'un puissant membre du congrès. De guerre lasse, Heremias s'en vient se confier au prêtre de la communauté qui se dérobe aussi, arguant que l'affaire dépend uniquement des instances judiciaires et invitant notre pauvre hère à prier. En désespoir de cause, il retourne voir le sergent qui l'emmène en forêt et le tabasse copieusement. Sans aucun élément tangible pour aider la demoiselle, il invective Dieu et lui propose 40 jours de marche et de jeûne contre la vie sauve de cette dernière. Puis il se met en route...

>>> Avec d'insidieuses et souveraines références bibliques, particulièrement à l'endroit du prophète Jérémie, le fascinant metteur en scène philippin Lav Diaz déroule et stigmatise, en longues plages souvent hypnotiques, les notions de responsabilité et de culpabilité individuelles face à l'incurie et la corruption généralisées des institutions et de leurs représentants, confortées par l'obsédant silence divin...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
Critiques (Public)