Impassible et sobre dans sa fonction de serveur dans un restaurant de moyenne gamme, une profession qu'il exerce depuis près de vingt cinq ans, Edgar fulmine de plus en plus souvent contre une existence nauséeuse et vaine, entre une épouse malade (qui fricote avec son médecin -ce qu'il ignore encore-) une maîtresse étouffante, prénommée Victoria, des clients arrogants et un stupide duo de voisins irascibles, brutaux et bruyants. Aussi décide-t-il de se révolter contre cette suffocation existentielle et s'en vient se plaindre auprès de Herman, exigeant une vie plus riche et plus attrayante. En effet, ce dernier est un écrivain en pleine conception d'un roman et Edgar un des personnages principaux de l'histoire en cours d'écriture. Grâce à l'intervention de la compagne du romancier, il obtient, pour le prochain chapitre, une nouvelle maîtresse, prénommée Stella qui va s'avérer ultérieurement l'épouse de son meilleur ami Walter, égrotant collègue de travail. Quelques jours plus tard, Edgar est obligé (par la contrainte) d'héberger le dénommé Makino, un taiseux yakuza que les deux voisins lui imposent et qui va lui rendre service en liquidant la collante Victoria et son violent frangin mis en scène par notre scribouillard un peu dépassé par les évènements et les fréquentes récriminations de certains protagonistes...

>>> Un univers déjanté, surréaliste et disjoncté qui s'impose, de film en film, comme la marque de fabrique du metteur en scène, expert dans l'élaboration de scénarii extravagants, traversés par des personnages excentriques, qui peinent généralement à se conclure dans de fort médiocres dénouements souvent à l'emporte-pièce, comme par exemple un camion qui écrase le héros et en même temps la fin de l'histoire...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)