Vétuste, archaïque et potentiellement dangereux, un groupement industriel soviétique, souvent dénommé kombinat, composé d'une fonderie et d'une briqueterie...
C'est tôt le matin, la pénombre est encore solidement présente, que les ouvriers viennent, passant un tourniquet grinçant et rudimentaire...
A la fonderie, des hommes triment avec l'incandescence du métal en fusion pour fabriquer de basiques cubes ou parallélépipèdes métalliques ou bien d'anonymes pièces sidérurgiques plus imposantes, garnies de fonte en fusion acheminée, vaille que vaille, par d'énormes cuves mobiles, d'un autre temps, d'une autre époque...
A la briqueterie, un personnel essentiellement féminin s'active dans la confection de briques standardisées, que d'antiques machines bruyantes ont formaté, qui arrivent sur un désuet tapis roulant, pour un répétitif travail à la chaîne, depuis un vulgaire bloc d'argile terreuse, mécaniquement compacté et prédécoupé, comme un vague cake rebutant, à poser ensuite, en cadence sur de branlantes étagères mobiles...

>>>Un aperçu sidérant de la prétendue puissance économique de la Russie, dans un décor industriel famélique et nauséeux, issu d'une vision industrielle datant du 19e siècle où les ouvriers sont asservis comme des esclaves modernes et soumis...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)