Tout le temps qui passe, ne se rattrape guère. C'est ce que doit se dire, entre autres choses, Manara, qui le jour de ses cinquante-deux ans, annonce à la joyeuse assemblée présente, son désir de vivre seule désormais, loin de son copieux environnement familial, entre Soso, le mari au chômage, Lamara et Otar, les envahissants grands-parents, ses deux enfants et le gendre avec les problèmes spécifiques à leur âge, un environnement journalier plutôt asphyxiant que même son métier d'enseignante dans un lycée de Tbilissi, n'arrive plus à relativiser dans le quotidien. Elle emménage bientôt dans un petit appartement du quartier de Varketili, se remet doucement à la guitare et retrouve, lors d'une soirée commémorative les anciens élèves de sa première année de faculté. Pendant ce temps, ses proches tentent par tous les moyens de la faire revenir sur sa décision, faisant intervenir son frère Rezo et convoquant même un conseil de famille avec la présence rare des ancien avec leur vénérable autorité morale...

>>> Des acteurs convaincants, pour une histoire somme toute ordinaire, dépassant largement l'univers géorgien dont nous retiendrons cette bienheureuse propension à marquer toute rencontre ou retrouvailles collectives par une atmosphère musicale et des chants polyphoniques ou non, d'une grâce et d'une douceur remarquables...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)