COEURS BRULES - 1930

Titre VF COEURS BRULES
Titre VO Morocco
Année de réalisation 1930
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h30
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France
Thème(s)
Légionnaires
Réalisateur(s)
STERNBERG Josef Von
Chef(s) Opérateur(s)
GARMES Lee
Musique
HAJOS Karl
Renseignements complémentaires
Scénario : Jules Furthman
d'après la pièce de Benno Vigny : "Amy Jolly"
Distribution : CIC

Nota : premier film américain de Marlène Dietrich .....
Acteurs
COOPER Gary
DIETRICH Marlène
MENJOU Adolphe
HAUPT Ullrich
COMPTON Juliette
CONTI Albert
SOUTHERN Eve
MAC DONALD Francis
CHAUTARD Emile
PORCASI Paul
VISAROFF Michael
HARRIS Theresa
CURRAN Thomas A.
SCHULTZ Harry
Résumé

Une entraîneuse de cabaret tombe éperdument amoureuse d'un jeune et beau légionnaire qui est loin d'éprouver le même sentiment. En effet, la belle Amy Jolly n'en peut plus de languir du fringant Tom Brown malgré la proposition de mariage que lui fit Kennington, un séduisant peintre. Finalement, contre vents et marées, elle quittera tout pour suivre son "homme" de déplacement en campement de son unité...

>>> Le couple Dietrich/Cooper reste inoubliable dans une superbe oeuvre dramatique.

Bibliographie
- Télérama numéro 1074
- Cahiers du Cinéma numéro 225
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Marlène n’a rarement été aussi belle que dans ce film où Gary Cooper n'en finit pas de se déplier et de raser de la pointe de ses cheveux, sous nos regards effrayés, le haut des chambranles. Ah ! Il l'aime Josef, sa belle et il le montre en lui offrant le secret des dominations et des dépendances gravitationnelles entre hommes et femmes. Une virilité féminine s'affirme sous un chapeau claque choisissant ses futures proies dans une froideur presque indélébile. La Sublime, malgré ses crises de dominances, est touchée par Eros, parachutant son propre clone, un légionnaire sans repères durables, préférant les frivolités de la taverne et l'indécis des combats au repos du guerrier. En entretenant perpétuellement une liberté, la belle montre soudain un besoin de soumission inassouvi, en contemplant chez l'autre les inconvénients de son propre reflet. La belle se voit au miroir, devient blessée en visualisant ses propres concepts d'indifférences, elle subit à son tour les leçons de tous les désagréments d'un désintérêt. La froideur des sentiments se renvoie sa propre image. Pas grand-chose d'autre à dire sur ce film daté, sauf la prestigieuse scène finale montrant une convertie se soumettant pieds nus au devenir de son homme, en le suivant au pas sur la braise d'un sable lumineux dans des roulements de tambours sans musiques. Quel final ! JIPI